Sur son site de Mardyck
ArcelorMittal : une nouvelle unité de production d’acier électrique
La construction d’Electyck, la nouvelle unité de production d’acier électrique du sidérurgiste ArcelorMittal, va démarrer au 3ème trimestre 2023. Ses cinq lignes complètement digitalisées auront une capacité de production de 200 000 tonnes annuelles. Mise en service prévue en 2025.
Annoncée il y a un an, la création d’une nouvelle unité de production d’acier électrique à l’usine de Mardyck d’ArcelorMittal va entrer dans la phase préparatoire aux travaux, après la clôture de l’enquête publique le 12 mai dernier. Cinq nouvelles lignes complètement digitalisées composeront cette unité qui sera construite, à partir du 3ème trimestre 2023 dans un espace de l’usine auparavant dédié à la fabrication d’acier emballage, une activité arrêtée depuis plusieurs années.
Elles produiront, d’ici 2025, 200 000 tonnes d’acier électrique et emploieront une centaine de personnes supplémentaires (opérateurs et ingénieurs) sur un site qui en compte déjà plus de 500. Une cinquantaine de recrutements ont déjà été effectués. Les nouvelles recrues sont actuellement accompagnées dans leur montée en compétences.
Explosion de la demande d'acier électrique
Cet investissement de 300 millions d’euros est le plus important réalisé sur le site depuis sa création. Avec cette unité, ArcelorMittal entend renforcer ses capacités de production d’acier électrique en France. «Nous aurons désormais deux sites de production, Mardyck et Saint-Chély d’Apcher, en Lozère. Nous allons ainsi tripler nos capacités de production, soit 300 000 tonnes annuelles, et serons en capacité de fournir l’ensemble de nos clients en Europe en acier électrique», se satisfait Hugues Baudin, directeur de la branche acier électrique du sidérurgiste.
L’acier électrique ou «acier haut silicium 3%» possède de fortes propriétés magnétiques. Il est donc parfaitement adapté pour la production de pièces de moteurs électriques qui doivent transformer l’électricité en mouvement. Avec l’interdiction de vente de véhicules thermiques en Europe d’ici 2035 et l’annonce de nombreux constructeurs automobiles de produire 100 % de véhicules électriques à l’horizon 2030, la demande en acier électrique va exploser. «L’Europe sera même en sous-capacité dès 2024-2025, ce qui l’obligera à importer des aciers d’Asie», souligne Hugues Baudin comme pour mieux appuyer la nécessité de cet investissement.
Le choix de Mardyck pour le déploiement de cette activité est tout sauf une surprise : le site se situe, en effet, à quelques kilomètres de celui de Dunkerque où l’acier est fabriqué et à moins de 150 kilomètres des sites de production de voitures électriques des constructeurs français, Renault Electricity et Stellantis. Il vient conforter encore un peu plus les Hauts-de-France comme «Vallée de la batterie» et plus généralement de la voiture électrique.