Après son évasion, Mohamed Amra s'est caché à Compiègne puis Rouen

Le narcotrafiquant Mohamed Amra s'est caché notamment à Compiègne (Oise) et à Rouen, pendant sa cavale de neuf mois stoppée en Roumanie après son évasion mortelle dans l'Eure en mai 2024, a indiqué mercredi la...

Le narcotrafiquant français  Mohamed Amra (C) est escorté par des policiers à la sortie de la Cour d'appel de Bucarest le 23 février 2025, un jour après son arrestation en vertu d'un mandat d'arrêt européen © Daniel MIHAILESCU
Le narcotrafiquant français Mohamed Amra (C) est escorté par des policiers à la sortie de la Cour d'appel de Bucarest le 23 février 2025, un jour après son arrestation en vertu d'un mandat d'arrêt européen © Daniel MIHAILESCU

Le narcotrafiquant Mohamed Amra s'est caché notamment à Compiègne (Oise) et à Rouen, pendant sa cavale de neuf mois stoppée en Roumanie après son évasion mortelle dans l'Eure en mai 2024, a indiqué mercredi la procureure de Paris Laure Beccuau sur France 2.

"L’un des lieux d’hébergement de Mohamed Amra a pu se situer dans la ville de Compiègne", "plutôt tôt" dans sa cavale débutée en mai 2024 après l'attaque au péage d'Incarville (Eure) qui a tué deux agents pénitentiaires et permis son évasion, puis "il y eu la ville de Rouen", a confirmé Mme Beccuau.

"Ca fait partie des éléments d'enquête qui nous restent à élucider : est-il arrivé à Compiègne immédiatement après son évasion ou a-t-il a eu un endroit de rebond avant?", a questionné celle qui fait aussi office de ministère public pour la Juridiction nationale de lutte contre le crime organisé (Junalco), chargée de l'enquête.

Alors que dix-neuf suspects, dont Mohamed Amra arrêté en Roumanie le 22 février et remis à la France le 25, ont déjà été mis en examen à Paris, et que huit nouvelles personnes sont en garde à vue depuis lundi, Mme Beccuau a indiqué qu'il n'y avait mercredi matin pas de nouvelle interpellation.

Ces huit personnes appartiennent plutôt, d'après elle, aux "logisticiens qui ont permis de dissimuler Mohamed Amra après son évasion". 

"Ce n'est pas à exclure" qu'il y ait d'autres arrestations par la suite, a-t-elle encore dit.

Trois hommes font l'objet d'une notice rouge Interpol, consultable en ligne: Albinou Dasylva, 37 ans, Alan Gomes, 27 ans, et Adonis Correa, 24 ans.

D'après différentes sources, les deux premiers ont déjà été interpellés au Maroc dans le cadre de cette information judiciaire, en même temps qu'un troisième homme, Fernando D. dit "Abe", en Espagne. Ils pourraient être remis à la France ou extradés dans les prochains jours ou semaines.

Le dernier, suspecté, selon des éléments de l'enquête dont l'AFP a eu connaissance, d'être un "membre actif du commando", aurait échappé lundi aux opérations d'interpellation d'après différents médias.

"La plupart" des mis en cause déjà interrogés par la justice "se refusent à toute déclaration et gardent le silence", selon Mme Beccuau, tandis que "d’autres commencent à livrer un certain nombre d’explications" dans ce "dossier tentaculaire". 

La procureure a encore précisé que les enquêteurs ont eu "début février (...) la conviction que la manière dont on pistait (Mohamed Amra) était la bonne et que c'était bien lui derrière les sonnettes qui carillonnaient".

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