Après les élections consulaires, la CCI Moselle Métropole Metz va devoir répondre à des enjeux majeurs…

7,16 %. C’est le taux de participation aux élections de la CCI Moselle Métropole Metz. C’est bien trop peu quand on sait toute l’importance, à bien des titres, de l’action de la chambre consulaire dans l’animation économique sur les territoires. À la loupe, cela donne 5,09 % pour le collège commerce, 7,22 % pour l’industrie et 8,85 % pour les services. Ces chiffres de participation, de non-participation, serions-nous tentés de dire, sont à rapprocher des récents vus lors des élections à la Chambre de Métiers et de l’Artisanat de la Moselle : 5,34 %. Ce n'est pas spécifique au département. La situation est quasiment identique partout dans l'Hexagone. On peut en tirer pléthore d’analyses, n’empêche, de tels taux sont toujours dommageables pour l’expression démocratique.

Une campagne rude

Mais, il demeure un fait, ces élections à la CCI se sont bel et bien déroulées, débutées le 27 octobre. Un scrutin par voie électronique exclusivement concernait 38 660 électeurs. Deux listes étaient en lice. Ensemble, faire gagner toutes les PME de Moselle, conduite par le sortant Fabrice Genter, à la tête de la CPME de Moselle et Dumur Immobilier à Metz, et Unis pour entreprendre, sous l’égide de l’UE 57 et son président André Bousser, dirigeant d’AB Serve, dans le domaine de la qualité et la logistique industrielle. La campagne ne s’est pas faite à fleurets mouchetés, bien au contraire. C'est la loi du genre, dans la majorité des élections. Oscillant entre arguments posés et argumentés et instants de tension. À l’issue du scrutin, les résultats donnés en préfecture, à Metz, ont acté le succès de la liste Ensemble, faire gagner toutes les PME de Moselle. L'étape suivante, dans les jours à venir, verra le préfet Laurent Touvet installer la nouvelle assemblée, et Fabrice Genter devrait repartir pour un bail de cinq ans à la tête de la chambre consulaire.

Les défis colossaux à venir...

Cela sera une suite logique à son parcours et son implication dans les sphères économiques et entrepreneuriales mosellanes : vice-président de la Chambre de Commerce et d’Industrie Régionale de Lorraine en 2010, vice-président de la CCI Moselle en 1998, avant d’en prendre la présidence en 2016, succédant à l’historique Philippe Guillaume, qui a occupé le poste durant une décennie. Fabrice Genter est également le président de la CPME de la Moselle depuis 2013, reconduit en mars dernier. Dès lors qu’elle sera élue, la nouvelle assemblée aura du pain sur la planche. Dans le contexte d’une crise sanitaire qui dure, à l’heure où l’économie semble repartir mais n'est pas lestée de ses incertitudes, à une époque charnière pour le monde de l’entreprise où l’adaptabilité aux multiples mutations en cours et à venir est un enjeu capital, l’action de la chambre consulaire demeure une pierre angulaire sur les territoires, en termes d’attractivité économique, de soutien aux dirigeants et à leurs équipes. À chacun, les élections dépassées, d’avancer, ensemble, effectivement. Peut-être pas dans la concorde absolue, mais tout au moins dans le sens de l’intérêt collectif. Tel est le sillon que devront tracer ces femmes et ces hommes qui s’engagent aujourd’hui au service de l’économie mosellane. Le mandat 2021-2026 ne ressemblera à aucun de ses devanciers.