Après l'attaque d'Arras, des mesures de sécurité renforcées pour les établissements scolaires
Après l'assassinat par un homme radicalisé d'un enseignant vendredi et par crainte de répercussions en France du conflit entre Israël et le Hamas, le gouvernement a mis en oeuvre une série de mesures et directives pour renforcer la sécurité...
Après l'assassinat par un homme radicalisé d'un enseignant vendredi et par crainte de répercussions en France du conflit entre Israël et le Hamas, le gouvernement a mis en oeuvre une série de mesures et directives pour renforcer la sécurité des établissements scolaires et de la communauté éducative.
"Protéger et prévenir" mais "sans +bunkeriser+ l’École": l'Unsa-Education, l'une des principales fédérations de personnels de l'école, a appelé dès ce week-end à des mesures pour répondre au "choc immense" provoqué par la mort de Dominique Bernard à Arras sans pour autant faire des établissements scolaires des forteresses.
Dans un discours prononcé samedi à la Sorbonne à Paris dans le cadre de la remise d'un prix en mémoire de Samuel Paty, enseignant décapité en 2020 par un jeune radicalisé, la Première ministre Elisabeth Borne a assuré que les autorités seront "au rendez-vous pour assurer" la sécurité des enseignants.
Depuis vendredi soir, le passage de la France en alerte "urgence attentat", le niveau le plus élevé du dispositif de sécurité Vigipirate, impose une kyrielle de nouvelles mesures de prévention en particulier "de renforcer la surveillance et le contrôle aux abords des établissements scolaires", précise un document de la Police nationale dont l'AFP au eu copie.
Le contrôle des abords des établissements scolaires par les forces de l'ordre est renforcé avec, selon les cas, possibilité de vérification des identités et fouilles des véhicules.
Les besoins de sécurité des établissements scolaires, voire des membres de la communauté éducative devront être évalués par les forces de l'ordre, avec à la clef, entre autres, échanges de contacts entre les agents des ministères de l'Education nationale et de l'Intérieur, réalisation d'audit de sûreté, diagnostics de sécurité partagés, etc.
La note de la direction centrale de la sécurité publique rappelle également aux agents de la Police nationale de traiter et d'analyser les "signaux faibles ou forts" et de faire remonter "l'information pour tout fait pouvant être rattaché à la lutte contre le terrorisme".
Côté Education nationale, les personnels sont appelés à une "vigilance renforcée de l'entrée et de l'accès des établissements scolaires".
A l'issue d'une réunion avec les syndicats vendredi soir, le ministre Gabriel Attal a annoncé le déploiement de 1.000 membres des équipes mobiles de sécurité (EMS), un dispositif créé en 2010 et destiné à lutter contre la violence scolaire.
Si la vigilance doit être "renforcée" pour l'organisation de sorties scolaires ou les déplacements en direction d'un gymnase, ils ne sont pas interdits pour autant, précise l'entourage du ministre.
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