«Apporter une réponseadaptée et réactive»
Le bassin d’emploi de Bar-le-Duc est concerné par la progression du chômage, comme le reste de la Lorraine. Pour faire face à crise économique, Pôle Emploi met à la disposition des entreprises des dispositifs spécifiques et prépare pour le mois d’octobre un forum des métiers issus de la croissance verte. Rencontre avec Djellali Chaou, le directeur de l’agence de Pôle Emploi de Bar-le-Duc pour faire le point sur ces sujets.
Tablettes Lorraines : Quelle est la situation de l’emploi sur le bassin de Bar-le-Duc ?
Djellali Chaou :Le taux de chômage affiche une sensible progression entre le 3ème et 4ème trimestre
2011. Concernant les publics de catégorie A, 2716 demandeurs d’emploi sont recensés fin mai 2012, soit une augmentation assez importante de 13% sur un an. Avec nos collègues de la Mission locale, on a remarqué que le taux de reprise de l’emploi des jeunes est en net recul. Et après un léger frémissement de l’emploi intérimaire au 1er trimestre 2012, la tendance est repartie à la baisse fin avril avec une réduction de 21%. Quant aux offres d’emploi satisfaites, elles sont confrontées à une diminution de 10% au premier semestre 2012 par rapport à la même période en 2011. Actuellement, nos fichiers dénombrent 190 offres en cours. Parmi elles, il y a des profils assez difficiles à trouver comme par exemple un orthophoniste. Par contre, on a davantage d’établissements clients, ça s’explique par les relations développées entre les conseillers et les entreprises.
Quand les entreprises font-elles justement appel à vous ?
Majoritairement, les chefs d’entreprise nous consultent quand ils ne trouvent pas de solution. On est donc tenu de réagir très rapidement. C’est d’ailleurs notre mission d’apporter une réponse adaptée et réactive. Il est bon de rappeler aux dirigeants que ce service est gratuit.
Quels sont les dispositifs mis à la disposition des entreprises ?
La méthode de recrutement par simulation (MRS) a fait ses preuves dans les secteurs de l’industrie, de l’hôtellerierestauration, du bâtiment, de la logistique, de la grande distribution…. Pilotée par la plate-forme de vocation de Nancy, elle privilégie les habilités plutôt que les diplômes. On a testé ce dispositif en Meuse, notamment chez Evobus en 2011 avec Adecco ou encore en 2012 pour le restaurant la Pataterie avec douze personnes recrutées. On a aussi mis en place une opération spécifique pour identifier des personnes qui ont intégré une formation pour devenir opérateurs sur machine numérique en partenariat avec Manpower et l’Amifop. Bergère de France nous a également sollicités pour l’embauche de conseillers multimédias. Les exemples sont nombreux. On peut aussi mobiliser des formations lourdes ou encore d’autres outils d’évaluation comme l’EMT (évaluation en milieu de travail) ou l’AFPR (action de formation préalable au recrutement). C’est du cas par cas selon les besoins des entreprises.
Quels sont les autres leviers, dont vous disposez?
Malgré la situation économique tendue, on ne doit pas perdre de vue que l’on peut apporter un service en facilitant par exemple les rencontres entre organismes de formation, entreprises et demandeurs d’emploi, comme ça a été le cas sur les trois forums des emplois organisés en juin. On sera encore à l’initiative le 10 octobre prochain à Bar-le-Duc en mettant en place un forum dédié aux métiers de la croissance verte dans le bâtiment, en partenariat avec la Maison de l’emploi. On veut convaincre les demandeurs d’emploi de s’orienter vers les métiers porteurs de demain et être présents pour les entreprises, qui ont des besoins particuliers.