Commerce

Apporter du bien-être par les pierres, un Picard crée sa boutique en ligne

Matthieu Gaudefroy, Saint-Quentinois de 23 ans, s’est lancé il y a quelques mois dans la vente de bracelets en pierres naturelles. Une approche spirituelle de soin et de bien-être par les minéraux.

Pour se faire connaître, le jeune chef d’entreprise participe à des salons. (Matthieu Gaudefroy)
Pour se faire connaître, le jeune chef d’entreprise participe à des salons. (Matthieu Gaudefroy)

« Je suis quelqu’un de cartésien, mais en me documentant, j’ai compris que les pierres pouvaient rétablir un équilibre en nous, si l’on y met une intention », admet Matthieu Gaudefroy. Le jeune homme de 23 ans, a lancé en mai dernier, sa boutique en ligne depuis Saint-Quentin, baptisée Flower Chakras. Une entreprise dont Nicolas Hallez, créateur du site Internet, est le co-gérant. 

Le picard y propose une centaine de références, essentiellement des bracelets, mais aussi des galets et des pierres roulées. Quartz rose, turquoise, pierre de soleil, grenat, améthyste, jade, hématite, chaque pierre apporte un soin, un équilibre : confiance en soi, énergie, régulateur d’angoisse ou de colère, aide aux rapports aux autres, à la création etc.

Se rattacher à une croyance en pleine crise sanitaire

Il a découvert l’univers de la lithothérapie un peu par hasard. Travaillant comme formateur dans l’informatique, « je cherchais un moyen de me libérer du salariat, mon rapport à mon chef ne me convenait plus », explique-t-il. L’idée d’être son propre patron et de créer son entreprise a fait son chemin. Après trois ans de CDI, il lâche tout en janvier dernier.

« J’ai cherché une tendance, un domaine que je pourrais approfondir, et je me suis intéressé aux bijoux ». De fil en aiguille, il se renseigne sur des bijoux que « l’on ne trouve pas n’importe où », faits en pierres naturelles. « Pendant un ou deux semaines, j’ai analysé mon environnement, je me suis rendu compte qu’avec la crise sanitaire, on avait besoin de se rattacher à une croyance, autre que la religion. Et j’ai trouvé cet aspect spirituel dans les pierres ».

(Matthieu Gaudefroy)


« Les pierres viennent du monde entier, mais sont extraites de manière éco-responsable, pour ne pas laisser une mauvaise empreinte écologique ». Le jeune entrepreneur se laisse un an et demi avant de se dégager un vrai salaire, « c’est dur, mais pour le moment, avec les ventes, je ne suis pas dans le rouge. J’ai bien conscience que je suis sur un fil qui peut se casser à tout moment, mais j’assume pleinement mon choix ». Il commence à faire des salons de bien-être pour se faire connaître, et tente aussi de participer à des comités d’entreprise, « mais en ce moment, forcément, c’est plus compliqué à cause du télétravail ».

Dans son appartement à Saint-Quentin, s’empilent les cartons de pierres, « j’ai privilégié le travail à mon confort pour mettre toutes les chances de mon côté ». Un espace est réservé à la prise de photo, « je prends trois photos de chaque produit, après je les détoure sur un logiciel, ça me prend une heure par cliché ! ». Dans sa poche, un galet en sodalite ne le quitte pas. « Elle m’a d’abord attiré par sa couleur, bleue, mais c’est aussi une pierre qui apporte l’énergie et qui réconcilie avec l’autorité ».