Appel à une grève nationale des livreurs notamment Uber Eats, inquiets pour leur rémunération
Les livreurs travaillant principalement pour Uber Eats sont appelés à une grève nationale samedi et dimanche pour protester contre un nouveau système de rémunération lancé début octobre par la plateforme de livraison de repas et...
Les livreurs travaillant principalement pour Uber Eats sont appelés à une grève nationale samedi et dimanche pour protester contre un nouveau système de rémunération lancé début octobre par la plateforme de livraison de repas et qui leur est moins favorable selon les syndicats.
L'appel à la grève a été lancé par Union-Indépendants, la fédération CGT Transports et SUD Commerces. Des rassemblements de livreurs grévistes sont attendus entre autres à Paris, Bordeaux, Nice, Strasbourg, Lyon, Toulouse, Marseille et Armentières, dans le nord de la France.
Des mouvements de protestation des coursiers Uber Eats avaient déjà émaillé le mois de novembre.
Une réunion le 21 novembre avec Uber Eats, leader du secteur, n'a pas débloqué la situation, les propositions ayant été jugées "insuffisantes" par les syndicats qui préfèrent que le prix des courses fasse l'objet d'un dialogue entre les livreurs et la plateforme, et non qu'il soit exclusivement décidé par celle-ci.
Interrogé par l'AFP, Uber Eats a réitéré vendredi avoir "entendu les inquiétudes sur la nouvelle tarification exprimées par certains livreurs" et vouloir y répondre par l'augmentation de "la garantie minimale de revenu horaire, de 11,75 euros à 14 euros".
Mise en place le 10 octobre, la nouvelle tarification "peut faire varier certaines courses à la hausse et d'autres à la baisse, (mais elle) ne vise pas à diminuer la rémunération moyenne par course", avait assuré Uber Eats qui note même "une légère augmentation du revenu moyen par course de 1,4%" dans les villes pilotes (Avignon, Lille et Rouen).
Cette nouvelle tarification "assure d'avoir une rémunération plus juste pour les livreurs", selon l'entreprise qui en compte 65.000 aujourd'hui en France pour la plateforme.
Fabian Tosolini, délégué national d'Union-Indépendants, a de son côté assuré lors d'une conférence de presse à Paris que "la nouvelle tarification engendre une baisse de rémunération pour un grand nombre de livreurs", alors même qu'ils constituent "des partenaires commerciaux comme les restaurateurs".
Ludovic Rioux, de la CGT Transports, a lui dénoncé "un prétendu dialogue social inefficace quand il s'agit de défendre les travailleurs". Son organisation réclame le "retrait de la nouvelle tarification Uber eats", ainsi que "la transparence du calcul de la rémunération" et "le paiement des temps d'attente".
La Fédération nationale des auto-entrepreneurs (FNAE) avait indiqué mi-novembre "ne pas soutenir la mobilisation", estimant que la nouvelle tarification "devrait permettre de maintenir voire d'augmenter les revenus de la majorité des livreurs".
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