Année record pour le terminal méthanier de Dunkerque
C’est du jamais-vu depuis la mise en service commerciale du terminal méthanier de Dunkerque en janvier 2017 : au 31 août, l’appontement avait déjà accueilli 52 navires contre 15 sur la totalité de l’année 2018. Cette très forte activité s’explique, en grande partie, par le jeu de l’offre et de la demande sur un marché mondialisé. L’offre est, en effet, plus importante que prévu en raison, d’une part, d’une production plus forte et plus rapide de GNL sur le nouveau site russe de Yamal en Sibérie et, d’autre part, des nouvelles capacités de production aux Etats-Unis. Or, cette augmentation de l’offre arrive au moment où la demande en Europe est stable et que celle de l’Asie est en forte décrue du fait, notamment, de la crise économique latente qui secoue la Chine. «Les producteurs de GNL doivent donc trouver des terminaux où stocker leur GNL en attendant de le mettre sur le marché, notamment asiatique», commente-on chez Fluxys, actionnaire majoritaire du terminal méthanier. Dans cette conjoncture, les terminaux situés au Nord-ouest de l’Europe fonctionnent très bien et celui de Dunkerque encore plus, parce qu’il dispose d’une porte d’entrée double vers les marchés français et belges mais aussi de coûts variables extrêmement bas puisque le réchauffement du GNL (afin de le remettre à l’état gazeux pour pouvoir de l’envoyer sur le réseau) se fait grâce aux eaux tièdes de la centrale nucléaire de Gravelines distante de 5 km et non par l’emploi d’une énergie coûteuse. Les clients du terminal peuvent donc stocker leur GNL à des conditions économiques très favorables.