Nomination

Amiens : Pierre Stépanoff, nouveau directeur du musée de Picardie et de la Maison de Jules Verne

Pierre Stépanoff a pris ses fonctions à la tête des deux institutions amiénoises fin mai. L’ancien conservateur du musée Fabre de Montpellier souhaite notamment resserrer les liens avec les entreprises en leur ouvrant les portes du musée, mais également en développant le mécénat.

Pierre Stépanoff a pris ses fonctions fin mai. ©Aletheia Press/ D. La Phung
Pierre Stépanoff a pris ses fonctions fin mai. ©Aletheia Press/ D. La Phung

Après cinq ans passés à Montpellier où il a exercé la fonction de Conservateur du patrimoine en charge des collections anciennes du musée Fabre, Pierre Stépanoff a pris la direction du musée de Picardie et de la Maison Jules Verne fin mai. Séduit par le bâtiment et la richesse des collections, le trentenaire apprécie aussi « l’échelle de la ville ».

Créer un lien avec les entreprises

« Je souhaite créer un lien avec les entreprises du territoire, aller à leur rencontre pour dialoguer, mais aussi pour que l’on puisse construire quelque chose ensemble », annonce Pierre Stépanoff. Le directeur souhaite tout d’abord développer une nouvelle politique d’accueil des acteurs économiques pour leur permettre d’organiser des événements professionnels ou des moments privilégiés avec leurs salariés. 

« Nous disposons d’un très grand auditorium qui pourrait intéresser de nombreuses entreprises. Nous avons aussi de très beaux espaces protocolaires qu’il sera possible de privatiser pour des dîners ou des galas, souligne-t-il avant d’ajouter : Globalement, entre 25 et 64 ans, l’entreprise occupe une place importante dans nos quotidiens, je pense qu’il est donc important pour le musée de mieux pénétrer le monde du travail. »

Le musée s’est fixé pour objectif d’atteindre les 100 000 visiteurs en 2023. © Aletheia Press/ D. La Phung

Pour cela, il imagine entre autres l’organisation d’ateliers autour de la prise de parole ou d’animations autour de l’histoire de l’art dans le cadre de séminaires. Enfin, de façon plus classique, Pierre Stépanoff veut développer le mécénat. « Je pense qu’il peut être intéressant pour une entreprise de mettre sa réussite au service de la cité, de contribuer à renforcer un patrimoine collectif », insiste-t-il.

Mettre le beau à disposition de tous

Réputé pour mener une politique d’acquisition « active », voire même « gloutonne » selon ses propres mots, Pierre Stépanoff souhaite enrichir les collections du musée afin de mettre durablement « les œuvres à disposition du grand public ». Pour concrétiser cette volonté, outre une mise à contribution des entreprises, celui qui voit le musée comme un « service public au service du beau » n’exclut pas l’idée de lancer une grande campagne de souscription collective. « Pour que cela fonctionne, il faut une œuvre qui ait du sens pour la population », pointe Pierre Stépanoff qui veut aussi davantage attirer touristes et parisiens.