Amiens, le chantier Simone Veil entre dans sa dernière phase

« Cela a du sens que les agents dédiés à l’action sociale du Département prennent possession de ces lieux. C’est un signal fort de pouvoir accueillir les publics les plus en difficultés et les plus vulnérables dans des conditions optimales », souligne Stéphane Haussoulier, président du Conseil départemental de la Somme à l’issue de la visite du chantier du boulevard de Châteaudun à Amiens. Le bâtiment construit en 1883 accueillait jusqu’à l’ouverture de la Citadelle en 2018 l’Institut universitaire de formation des maîtres de Picardie. Acquis par le Département, le site doit permettre le déménagement de la direction générale adjointe des Solidarités et de l’insertion qui englobe l’enfance et la famille, la cohésion sociale et le logement, l’autonomie des personnes âgées et des personnes handicapées mais aussi les équipes du territoire d’action sociale d’Amiens. La Maison départementale des personnes handicapées (MDPH) doit également rejoindre cette nouvelle adresse.

Des conditions optimales

« Les agents hébergés jusqu’ici au Centre administratif départemental vont pouvoir retrouver ici de bonnes conditions de travail », se réjouit Stéphane Haussoulier alors que Claire Hattée, du cabinet d’architecture amiénois Arcana fait visiter les lieux. L’ensemble a été totalement repensé et réhabilité pour à la fois respecter le bâti typique de l’architecture du XIXe et le faire correspondre aux besoins d’aujourd’hui. « La cour d’honneur, qui marque l’entrée, a retrouvé son côté majestueux. Le patio central, entièrement dédié aux agents a été retravaillé pour offrir une dualité minérale/ végétale. Enfin, 150 places de stationnement ont été créées sur le 4e espace extérieur », détaille-t-elle. Si le rez-de-chaussée pourra accueillir du public, les étages ne seront eux, accessibles qu’aux agents.

Le déménagement des agents est prévu pour mars 2021.©Aletheia Press/ DLP

Des entreprises locales

Les marchés publics ont été attribués dans leur très grande majorité à des entreprises locales comme G3D, SMCB, Caux, Theg ou encore Caty peinture. « C’est le premier chantier que nous avons repris après le confinement » confie Éric Gilot, président de la société amiénoise. « Je suis fier que ce soit des acteurs de proximité qui aient œuvré sur cette rénovation qui permet une réhabilitation exemplaire de notre patrimoine. Elles ont également pleinement joué le jeu des clauses d’insertion. Ce chantier a permis de trouver des débouchés professionnels à des personnes jusqu’ici éloignées de l’emploi », pointe Stéphane Haussoulier. Pour Caty Peinture, la clause d’insertion représentait par exemple 900 heures. Un temps long qui a permis à un apprenti de suivre une formation diplômante et de rejoindre les effectifs de l’entreprise à l’issue des travaux.