Amiens : La Pêche de Nathan remet le poissonnier de quartier à la mode

Nathan et Élisa avait repris les rênes de la Poissonnerie Dupuis il y a déjà quatre ans aux Halles du Beffroi à Amiens. Ils viennent d'ouvrir une deuxième poissonnerie, cette fois située 16, rue Saint-Fuscien. Le nom change et devient La Pêche de Nathan, du nom du dirigeant de la poissonnerie qui était pêcheur à Boulogne-sur-Mer avec son bateau le Sainte-Catherine. 

« Nous avons vendu notre bateau pour acheter la poissonnerie Dupuis. Et aujourd'hui, nous tentons l'aventure d'une boutique de quartier encouragés par les autres commerces de bouche comme la boucherie Wiotte en face, les fromages de chez Julien Planchon ou le maraîcher Courtier à côté de nous. Le poisson était ce qu'il manquait. Et il n'y a plus beaucoup de poissonniers de quartier dans Amiens. Nous avons donc très bien été accueillis par nos collègues commerçants voisins, ils sont contents que l'on soit installés dans cette rue. Cela fait comme une petite halle ici en quelque sorte. Il y a le pain, la viande, le fromage, les légumes, des fleurs et plus encore », explique Élisa Gillon, 31 ans, co-dirigeante et conjointe de Nathan. 

Depuis le 11 octobre dernier, ce sont les habitants du quartier qui sont ravis, ils passent sans cesse le pas de porte du magasin et se font servir par Eddy et Maxime, qui officiait déjà depuis 15 ans aux Halles. « C'est pour nous un vrai métier passion que de travailler des produits aussi frais qui arrivent du bateau directement sur notre étal, on a des coquilles Saint-Jacques qui sont encore vivantes. Nous sommes heureux d'offrir aux clients une telle qualité de produits, les soles de ligne, les ailes de raies, les coquilles. Nous sommes dans un circuit ultra court pour les moules par exemple », souligne Élisa Gillon qui se réjouit que le magasin des Halles se porte quant à lui toujours aussi bien lui aussi avec Éric, Jeremy, Jenny et Séverine, malgré l'ouverture de cette seconde enseigne.

Des fêtes au goût iodé

L'arrivée des repas de fêtes devrait conforter cette tendance. « La période des fêtes cela va être de la folie. En octobre, les clients nous demandaient déjà notre dépliant de Noël et quand ils pourraient passer commande, nous sommes prêts à faire face. Mon mari va trois à quatre fois chercher le poisson chaque semaine. Il se lève à 3 heures du matin pour revenir à 7 heures pour tout disposer. On va chercher aussi ce que le client demande spécifiquement, comme dernièrement une dame qui voulait des œufs de saumon fumé. On nous demande aussi du saumon sauvage, des king crabes, de l'anguille fumée, du caviar, de la langouste vivante. Notre but est de satisfaire chaque demande », ajoute Élisa dont le poisson préféré est la sole, qu'elle déguste en filet avec huile d'olive, ciboulette et citron. 

Elle propose aussi de plus en plus de produits traiteur maison : « C'est moi qui prépare les coquilles maison, les wraps. Je cuisine de la tartiflette de la mer aussi. J'essaye de varier chaque semaine. Cela plait beaucoup, et notamment aux salariés qui travaillent dans le quartier. »

Enfin, pour les fêtes, la poissonnerie a choisi de ne pas augmenter ses prix, en dépit de l'inflation. « Nous avons trois jolis plateaux qui sont composés de moules, coquillages et crustacés. Et les prix ne bougeront pas. C'est vrai que tout augmente mais pas nos plateaux qui seront à 28 euros, 35 et 55 euros par personne pour des clients qui viennent aussi de toute la métropole amiénoise. »