Accompagnement

Ambition Hauts-de-France : détecter les entreprises en difficulté pour les aider à rebondir

L’association Ambition Hauts-de-France et la Caisse d’Epargne Hauts de France organisaient à Amiens, ce 19 février, une rencontre avec les acteurs locaux pour évoquer l’accompagnement des chefs d’entreprises en difficulté.

Sabine Jean et Stéphane Vermue ont évoqué l’importance d’anticiper les obstacles pour permettre aux entreprises de mieux rebondir. @Aletheia Press/ DLP
Sabine Jean et Stéphane Vermue ont évoqué l’importance d’anticiper les obstacles pour permettre aux entreprises de mieux rebondir. @Aletheia Press/ DLP

« Je suis heureux de voir que toutes les forces économiques sont présentes » s'est réjouit Bertrand Wallon, banquier senior au sein de la direction de la stratégie et des nouveaux développements de la Caisse d'Epargne Hauts de France. Ce 19 février à Amiens, l'établissement bancaire, l'association Ambition Hauts-de-France et la Banque de l'Orme ont organisé une rencontre autour de l'accompagnement des chefs d'entreprises en difficulté.

Une thématique qui tient à cœur de la Caisse d'Epargne Hauts de France. « Avec la Caisse d’Epargne Normandie, nous sommes le seul établissement bancaire à avoir obtenu la certification BCorp. C’est une vraie reconnaissance pour notre engagement environnemental mais aussi en matière de responsabilité sociétale », a souligné Bertrand Wallon. Pour l’institution bancaire, septième employeur privé de la région, il est essentiel d'accompagner ses clients « de bout en bout », y compris lorsque ces derniers sont confrontés à des obstacles.

Intervenir en amont

« L'association Ambition Hauts-de-France, lancée à l’initiative de Xavier Bertrand, part d’un constat que nous partageons tous. Beaucoup d’entreprises pourraient être sauvées si leurs dirigeants disposaient des informations au bon moment, bien en amont du tribunal de commerce », a résumé Stéphane Vermue, administrateur judiciaire et membre de l’association. Lequel a pointé le fait que toutes les entreprises peuvent être confrontées à des crises. Celles-ci peuvent aussi bien être le fait d’une succession houleuse, d’une arnaque ou encore d’un management défaillant. « Il ne faut pas oublier qu’un administrateur a des missions très larges, du mandat ad hoc à la sauvegarde. Faire appel à lui de façon anticipée peut éviter des catastrophes », a ajouté Stéphane Vermue. Ce dernier note d’ailleurs qu’il existe de nombreuses compétences locales capables d’intervenir au côté des chefs d’entreprises.

« Faire appel à une personne qui exerce à proximité, qui connaît le territoire et les acteurs qui le compose peut-être un vrai plus », a assuré, de son côté, Sabine Jean, directrice de la Banque de l'Orme. L’ancrage régional, c’est d’ailleurs la marque de fabrique de cette banque judiciaire qui s’appuie sur le réseau de la Caisse d’Epargne. Elle accompagne les entreprises placées en procédure collective, permettant notamment une continuation d’activité. « Nous sommes très réactifs, l’objectif est que le dirigeant ait l’esprit le plus libre possible », a résumé Sabine Jean.

Garance Moulin et Bertrand Wallon. @Aletheia Press/ DLP

Trouver des ambassadeurs

Pour bénéficier de ces accompagnements, encore faut-il en avoir connaissance. Peu enclins à se confier, les dirigeants peuvent cependant évoquer leurs difficultés avec leur banquier ou leur expert-comptable. C'est alors à ces derniers de faire le lien avec Ambition Hauts-de-France. L’association souhaite aussi aller directement vers les entrepreneurs. « Nous savons que les dirigeants qui rencontrent des obstacles ne viendront pas dans ce type de rencontre. Nous devons aller les chercher, là où ils sont. Notre objectif est donc que des chefs d’entreprise qui ont connu des situations similaires témoignent au sein de clubs, de réseaux », a expliqué Garance Moulin, déléguée générale d’Ambition Hauts-de-France. En 2024, l’association va aussi lancer deux commissions dédiées au financement et à l'amélioration de la culture économique des dirigeants. « Notre ambition est de réduire les difficultés des acteurs économiques, de sauver des entreprises », a conclu Garance Moulin.