Alfi-Adler, chantre de l’industrie française... lauréate de France Relance

L’industrie française, le président du groupe Alfi Technologies Yann Jaubert y croit. Arborant à la boutonnière le coq bleu de "La French Fab" - un label créé en 2017 pour promouvoir l’industrie française -, l’homme a contribué à la création de la plate-forme "Boost French Fab" lancée fin 2020. L’idée de cette plate-forme : mettre en relation les lauréats du plan France Relance et les offreurs de solutions, eux-mêmes labellisés "Vitrine de l’Industrie du Futur". « Il s’agit d’aborder la transformation et le développement de l’industrie avec un nouvel état d’esprit, un jeu collectif et des valeurs ou priorités communes comme l’innovation, la modernisation des moyens de production, la performance écologique ou environnementale, la formation… Nous devons nous appuyer sur des écosystèmes locaux forts, basés sur l’échange et le partenariat, pour que notre industrie soit plus attractive et accélère sa dynamique de croissance », a expliqué Yann Jaubert à la préfète Corinne Orzechowski venue visiter l’usine de Crèvecoeur-le-Grand. Elle était accompagnée du sous-préfet en charge du plan de relance Michaël Chevrier, de la députée Agnès Thil, du vice-président de l’Agglomération du Beauvaisis Loïc Barbaras et du maire Aymeric Bourleau.

Huit recrutements prévus

L’unité de Crèvecoeur est l’un des sites du groupe Alfi Technologies, qui compte aussi deux implantations dans le Maine-et-Loire et en Haute-Savoie. Depuis plus de 50 ans, ses équipes conçoivent, fabriquent et installent des machines dédiées à la production de matériaux de construction en béton. L’usine picarde, dans laquelle travaillent environ 70 personnes, a aussi développé une forte expertise dans la fabrication de moules pour la production de blocs en béton.

Cette activité intégrée fait appel à de nombreux savoir-faire traditionnels (métalliers, chaudronniers, soudeurs…) en exploitant des centres d’usinage, des machines de découpe plasma ou un robot de soudure par exemple. Grâce au soutien de l’État (300 000 euros) dans le cadre du Plan de Relance, l’outil de production sera modernisé et automatisé pour améliorer l’efficacité et les conditions de travail, tout en diminuant l’empreinte carbone de la production. Ces investissements permettront également de réinternaliser la fabrication de composants actuellement en sous-traitance, et de créer huit emplois. « Notre carnet de commandes est plein jusqu’en mars 2022 », se félicite Yann Jaubert.