Alain Verna, PDG de Toshiba Dieppe, publie son premier ouvrage sur le monde de l'industrie
Fonder une industrie contributive et résiliente, c'est le titre du premier ouvrage d'Alain Verna, PDG de Toshiba Dieppe. Un livre qui raconte l'évolution de l'industrie, particulièrement de Toshiba, une entreprise dans laquelle Alain Verna a été embauché en 1988.
Alain
Verna est PDG de Toshiba TEC TEIS, basée à Dieppe, depuis 2010. Il
est devenu, depuis peu, écrivain. Il signe son premier ouvrage
Fonder une industrie
contributive et résiliente aux éditions La
fabrique de l’industrie.
« C'est un projet que j'avais en tête depuis quelques
années. Je suis entré chez Toshiba en 1988 après quatre années
chez Philips, en pensant faire à nouveau trois-quatre ans au sein
d'une entreprise, cette fois-ci japonaise. Je ne me doutais pas que
j'allais finalement y passer plus de 30 ans », explique le PDG
de Toshiba Dieppe.
En 30 ans, Alain Verna a gravi les échelons et a suivi les transformations de son entreprise qu'il raconte dans son livre de plus de 200 pages. « L'histoire de ce site est étroitement liée à la mondialisation. Une mondialisation que je qualifie de "positive" jusqu'en 2001 et l'arrivée de la Chine dans l'Organisation mondiale du commerce, contextualise Alain Verna. Entre 2001 et 2010, on entre dans une période de résistance où il a fallu maintenir le plus longtemps possible nos activités. » À cette époque, Toshiba est spécialisée dans l'assemblage de photocopieur.
Des transformations subies et des transformations voulues
Pour
continuer l'activité, le site industriel a du se diversifier.
« J'appelle ça des transformations subies,
puisque, du fait du contexte extérieur, il fallait diversifier
l'activité pour assurer la survie de l'entreprise. » Entre
temps, la société investit dans la production d'encre toner.
À
partir de 2008, l'assemblage de photocopieurs est arrêté sur le
site de Dieppe pour être réalisé en Chine. « Nous avions
anticipé ce moment-là, raconte
Alain Verna. En 2002-2003, nous avons détourné nos
activités d'assemblage en activité de service (logistique, reconditionnement, réparation, NDLR). » Des
activités qui ont pris le dessus sur celles liées à l'assemblage des
photocopieurs. « Ces activités de service sont devenues principales, et ont pu être développées sur d'autres
produits du groupe que ce soit des PC ou terminaux points de vente »,
précise-t-il.
Alain Verna raconte aussi les « les transformations voulues ». « Car, bien qu'on soit soumis à des événements extérieurs, c'est par la volonté de la direction de l'entreprise et sa vision qu'on arrive à faire ces transformations. » Il prend pour exemple la transformation digitale qui a amené le site dieppois de Toshiba a être labellisé Vitrine industrie du futur en 2019. « Finalement, ces évolutions ne sont jamais terminées. En permanence, il faut retravailler nos sujets, se requestionner sur l'entreprise et sa finalité. Ces questionnements sont liés à des contraintes sociétales et environnementales », atteste-t-il.
Des questionnements relatifs aussi à la pandémie, de laquelle Alain Verna, comme pour ces autres expériences, a tiré des enseignements. Depuis le début de la crise sanitaire, le PDG réfléchit davantage sur la « responsabilité sociale et sociétale de l'entreprise », le « sens de l'entreprise », le « télétravail »...
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Collaborer
avec les start-up
Dans son livre, Alain
Verna livre
des clés
aux chefs d'entreprise sur des méthodes de travail, l'implication
des salariés, l'ancrage d'une société dans le territoire... « Ce
n'est pas juste un livre technique, il y a plusieurs niveaux de
lecture : l'histoire d'une entreprise en tant que telle, l'histoire de la
mondialisation ou encore l'histoire du management et du lien entre
les personnes »,
explique-t-il.
Aujourd'hui, le PDG a encore de nombreux projets pour son site industriel de Dieppe. Après Vialog, réseau d'entreprises du territoire, Toshiba Dieppe compte bien continuer d'accompagner le développement de jeunes entreprises du territoire, en devenant sous-traitant de start-up. C'est d'ailleurs dans l'usine dieppoise que la B:bot de GreenBig est fabriquée. « Nous avons aujourd'hui deux axes de travail : le développement d'encre toner et la diversification de nos activités de service, mais aussi la production tierce comme on le fait avec GreenBig. Ce sont de nouveaux axes de développement qui nous donne la possibilité de revenir à nos métiers d'origine, l'assemblage. »
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