Loisirs

Aisne : prendre de la hauteur avec Aero Dom

Depuis sept ans, Dominique Duriez propose depuis l’aérodrome de Saint-Quentin/ Roupy des vols découvertes en autogire, un aéronef à mi-chemin entre l’hélicoptère et l’ULM. À 300 mètres du sol, l’engin volant permet de redécouvrir le territoire, mais aussi de survoler les champs de bataille de la Haute Somme.

Dominique Duriez d’Aéro Dom. ©Aletheia Press/ D. Ła Phung
Dominique Duriez d’Aéro Dom. ©Aletheia Press/ D. Ła Phung

« Ah, vous voyez, on va bientôt passer les 700 heures de vol », sourit Dominique Duriez en inspectant son autogire, un MTO sport jaune canari qui accompagne cet infirmier anesthésiste de profession depuis sept ans. 

« J’avais déjà mon brevet de pilote et un jour, on m’a offert un baptême en autogire, ça a été le coup de foudre », se souvient-il. Rapidement, il envisage d’acquérir lui-même un aéronef pour poursuivre l’exploration du ciel, la tête au vent. Pour amortir le coût financier d’un tel achat, Dominique Duriez lance avec trois associés Aéro Dom. Une entreprise qui propose des vols découvertes en autogire. « Il ne s’agit pas de gagner de l’argent, les prestations effectuées me permettent d’assurer l’entretien du matériel, mais aussi et surtout de partager ma passion », assure-t-il.

Faire partager sa passion

Depuis sept ans, Dominique Duriez a emmené plus de 1 000 passagers. « Il n’y a aucune limite avec l’autogire, c’est très doux, assure celui qui enchaîne les projets. J’ai monté un parc aventure, je fais du one-man-show… J’aime le contact avec les gens. L’autogire permet vraiment ça : partager et faire découvrir à des inconnus une expérience inédite. En plus, j’ai affaire à des gens heureux d’être là, je suis souvent leur cadeau », sourit-il en évoquant ses plus beaux souvenirs, dont un vol avec Mauricette, 92 ans. 

« C’était génial, elle avait dit à ses enfants qu’elle voulait ça comme cadeau, elle est arrivée en robe et il a fallu qu’on la porte pour l’installer dans l’autogire », se souvient-il. Et les enfants ? « Je dirais que c’est possible à partir de 8 ans, pour qu’ils se rendent bien compte de ce qu’il se passe, mais aussi pour qu’ils soient capables de respecter les règles de sécurité », pointe Dominique Duriez.

Si l’homme est affable, il ne plaisante cependant pas avec le protocole. « Je ne suis pas seul dans l’autogire, j’emmène des gens, c’est une très grande responsabilité », ajoute-t-il en effectuant les dernières vérifications. En plus d’une formation complète de pilote et de nombreuses heures de vol, l’homme porte une attention particulière au suivi de son autogire. « C’est absolument incontournable, il est régulièrement entretenu à Amiens par des professionnels », dit-il encore.

L’autogire permet de redécouvrir les paysages des Hauts-de-France. ©Aletheia Press/ D. Ła Phung

Sécurité

Après avoir fait chauffer le moteur et déclenché l’hélice, Dominique Duriez et son autogire s’élancent sur la piste de l’aérodrome de Saint-Quentin Roupy. Depuis ce point de départ, il survole le territoire et fait découvrir les Hauts-de-France vu d’en haut. « Nous avons la chance d’avoir un environnement incroyable, tout est beau ici », se réjouit le pilote qui propose également le survol des champs de bataille de la Haute Somme.

En-dehors des cadeaux offerts pour des événements particuliers, beaucoup viennent aussi pour appréhender sous un autre angle ces lieux de mémoires. « J’ai même des gens qui viennent de très loin pour ça, prochainement je vais voler avec un Bulgare par exemple », confie Dominique Duriez qui s’apprête à tourner la page d’Aéro Dom. « J’arrêterai mon activité fin 2022. C’est quelque chose de très prenant et j’ai d’autres projets. Mais je n’arrêterai pas de voler »sourit-il.