Aider ces petites entreprises qui reflètent le dynamisme économique local
Depuis de nombreuses années déjà, le Pays du Ternois et la Chambre de métiers et de l’artisanat (CMA) ont pris l’habitude de travailler ensemble, notamment dans le cadre du Plan local de développement économique. Cette année, cette collaboration se traduira au travers de quatre actions majeures afin de dynamiser le tissu économique local.
Jean-Claude Levis, membre du bureau de la CMA de région 59/62, et Claude Bachelet, président du Pays du Ternois (entité géographique qui fédère les communautés de communes de Pernes-en-Artois, Saint-Polsur- Ternoise, Heuchin, de l’Auxilois et de la région de Frévent, soit 104 communes rurales pour 38 000 habitants), ont présenté différents outils, fruits d’une étroite collaboration entre les services des structures qu’ils représentent, créés afin d’entretenir et développer la dynamique économique de ce territoire caractérisé par sa ruralité.
Morceau de choix, les deux institutions ont décidé de mettre en place un observatoire économique. S’inscrivant dans une stratégie plus vaste, déclinée dans le Plan local de développement économique signé avec le Conseil régional en 2009, ce support revêtira des vocations multiples, permettant de recueillir des informations et analyses, et de dresser des perspectives. Sera associé à son fonctionnement l’ensemble des acteurs du Ternois. Et Claude Bachelet n’a pas manqué d’arguments pour justifier la pertinence de cet outil : “Tout d’abord, il servira à reconnaître le Pays en tant que territoire de projets. Parallèlement, on constate à ce jour une absence de données propres à cette échelle et donc cette carence sera corrigée. Nos communautés de communes possèdent leurs spécificités qu’il convient de quantifier et de qualifier. Cela permettra de corroborer la pertinence et la particularité de certaines actions à initier à l’échelle du Pays.”
Un observatoire au service du territoire. Dans le cadre du déploiement de l’observatoire, la CMA va effectuer une cession de données des ressortissants afin d’enrichir la base. “A terme, nous disposerons d’éléments concrets, nous donnant les moyens d’agir et de répondre aux problématiques locales”, a souligné Jean-Claude Levis. Ce dernier et Claude Bachelet ont aussi annoncé la sortie, pour le 4e trimestre de cette année, d’un guide sur les artisans du bâtiment du Ternois. Celui-ci se destine aux habitants des 104 communes souhaitant entreprendre des travaux. Intitulé “Construire et rénover avec les artisans du Pays du Ternois”, ce document se déclinera sous forme de fiches. Outre l’annuaire des artisans locaux, la population trouvera également des informations sur l’Opah (Opération programmée pour l’amélioration de l’habitat), l’EIE, l’adaptabilité des logements aux handicaps ou à la perte d’autonomie. Le guide apportera aussi des renseignements précieux sur l’économie d’énergie dans le logement et le confort thermique, ainsi que sur les principales références en bâtiment, telles que les normes et labels.
Enfin, le guide se pose aussi l’objectif de valoriser la filière bois, la CMA et le Pays étant largement investis dans ce domaine.
Un accompagnement sous de multiples formes.
Les deux élus ont aussi évoqué les dispositifs RH+ et Dévcom+. Instaurés depuis près d’une année, ils concourent à améliorer l’organisation interne des entreprises au point de vue du personnel et à faire connaître le savoir-faire des artisans. Sortes d’audit, RH+ concerne bien entendu la gestion des ressources humaines ; et Dévcom+, le développement commercial des entreprises. Si ces deux programmes sont proposés sur l’ensemble du Nord-Pas-de-Calais, on note que le Pays du Ternois est le seul à accorder une participation visant à alléger celle des entreprises artisanales qui y prétendent. Pour 2012, 17 entreprises bénéficieront de ces deux formes d’accompagnement personnalisé. Enfin, le quatrième et dernier axe de travail en commun porte sur le dispositif Boutic. Il consiste à assurer l’essor des activités économiques par le biais de l’informatique et plus particulièrement d’Internet. Ce programme de formation permet d’initier les chefs d’entreprise qui le souhaitent, des néophytes aux plus avertis, à l’usage des nouvelles technologies. Lancés il y a un an et demi, les ateliers connaissent un certain succès et ont déjà attiré 165 chefs d’entreprise. Parmi eux, de nombreux artisans qui ont été notamment sensibles à deux modules : la déclaration en ligne, la signature électronique et développer son activité grâce aux marchés publics. Financé par la Région, Boutic se poursuivra jusqu’en juin 2014.