AID’Emploi Service, la mission insertion à Oisemont
Depuis fin 2024, le Service des six cantons a été rebaptisé AID’Emploi Service. L’association a pour mission l’insertion de personnes sans emploi par l’activité économique. Elle compte 60 salariés qui interviennent pour les collectivités, professionnels, particuliers et associations.

Fondée en 1988 par Colette Michaux, maire de Liomer, qui en est toujours la présidente, et dirigée par Linda Gaffet, l’association AID’Emploi Service (AID pour association intermédiaire diversifiée), ex-Service des 6 cantons, est installée depuis la fin de l’année dans le centre-ville de Oisemont, dans un ancien salon de toilettage canin. Elle a changé de nom à cette occasion.
Remettre le pied à l’étrier
Conventionnée par France Travail et la direction de l'économie, de l'emploi, du travail et des solidarités (DEETS) des Hauts-de-France, elle compte environ 60 salariés en CDD d’usage mensuel, dont 29 femmes, qui étaient au RSA, au chômage de longue durée, travailleurs handicapés, personnes de plus de 50 ans, ayant des problèmes de mobilité… recrutés pour au maximum deux ans :
«Nous remettons le pied à l’étrier à des personnes qui sont sérieuses», explique Amandine Constin, coordinatrice et accompagnatrice suivi socio-professionnel, épaulée par David Blondin, encadrant technique et chargé de mission, Marina Cisseville, qui assure à mi-temps le suivi socio-professionnel et Manon Lambert, assistance administrative en apprentissage. «Elles se présentent d’elles même, et ce même si France travail les positionne sur la plateforme. L’expérience n’est pas obligatoire. Nous faisons des entretiens personnalisés tout au long de leurs parcours. Contrats de plus de six mois, signature de contrat en durée indéterminée notamment dans des communes, formations de plus de six mois… 56% de nos sorties sont positives».
L’association met à disposition ce personnel pour les particuliers (à 60%), les professionnels (magasins, artisans, professions libérales), collectivités (communes, communautés de communes, écoles) et les associations pour assurer diverses prestations : entretien d’espaces verts (le matériel doit être fourni), ménage, repassage, bricolage et petits travaux de déménagement, garde d’enfants de plus de trois ans, courses, préparation de repas, manutentions diverses, travaux administratifs, animation et restauration… Les secteurs desservis sont : Oisemont, Hallencourt, Hornoy-le-Bourg, Airaines, Poix-de-Picardie, Molliens-Dreuil, Conty et Picquigny.
Gage de qualité et de confiance
Les tarifs ont été fixés à 22 euros de l’heure pour le jardinage et à 20 euros de l’heure pour les autres services. A noter que les particuliers peuvent obtenir un crédit d’impôt de 50%. Une attestation fiscale est remise en début d’année. Les salariés sont payés au SMIC + 10% de congés payés. Certains ne travaillent que quelques heures par semaine, notamment en hiver quand il y a moins de travaux extérieurs. Ils peuvent alors se consacrer à des formations. D’autres, au contraire, sont employés à 35 heures, notamment dans des communes.

«S’il y a un accident du travail ou un arrêt de maladie survient, nous nous occupons de toutes les démarches administratives. Ils n’ont rien à faire, juste à régler la facture à la fin du mois. Nous fournissons les tee-shirts et mes chaussures», précise t-elle. Dès qu’un client ou futur client appelle, David Blondin se rend sur place pour évoquer ses besoins. La première fois, il accompagne les salariés chez le client pour la mise en confiance de chacun : «Au moindre souci, on leur dit de nous contacter. C’est un gage de qualité et de confiance», appuie t-elle.
L’association AID’Emploi Service se veut avant tout humaine. Si une personne à des difficultés de déplacement, elle peut recourir aux transports solidaires via l’association promotion formation emploi (APFE) de Liomer. Cela coûte un euro l’aller et un euro le retour : «Les salariés bénéficient des tickets restaurants, ajoute Amandine Constin. Nous les épaulons pour obtenir la prime d’activité. En fin d’année, nous avons fait des paniers cadeaux à chacun d’une valeur de 350 euros. Le but c’est que le bénéfice que l’on génère les aide. Tout est fait pour leur redonner l’envie».