Agro-Sphères fête ses dix ans
Agro-Sphères, qui fédère plus de 120 membres du secteur agroalimentaire picard, fêtait début juin au parc Astérix ses dix d’existence et la 1ère édition des trophées de l’agroalimentaire Picardie. L’occasion de mieux connaitre ce maillon essentiel du développement et de l’accompagnement des entreprises de la filière.
Au service de l’agroalimentaire picard depuis 2005, l’association porte l’ambition de devenir un acteur incontournable de sa croissance. Un rôle d’autant plus précieux à l’heure de la redistribution des cartes régionales visant à fusionner la Picardie, le Nord et le Pas-de-Calais. Car on le martèle chez Agro-Sphères, « la Picardie est une terre d’accueil exceptionnelle pour les entreprises du secteur agroalimentaire », avec ses ressources agricoles, ses infrastructures logistiques, sa main d’oeuvre qualifiée et les soutiens prodigués principalement par le conseil régional, mais aussi les trois conseils départementaux et la chambre d’agriculture de Picardie. De 22 adhérents en 2005, Agro-Sphères est passée à 127, dont plus de vingt nouveaux adhérents rien qu’en 2015.
Au sein de cet étroit maillage entretenu par Agro-Sphères, chacun joue sa partition : des entreprises grandes et petites (Bigard, charcuterie Richard) aux centres techniques et de formation (Picardie Jules Vernes, institut Lasalle), en passant par les collectivités locales et les organismes économiques. L’équipe d’Agro-Sphères, composée de Philippe Hincelin, Aurélie Ménard, Guillemette Charlet et Fanny Desrousseaux, remplit trois missions essentielles : animer et valoriser la filière régionale, accompagner les entreprises et promouvoir le territoire.
Un rôle de développeur économique
« Nous trouvons les bâtiments, les contacts, le but est d’accélérer le projet et de l’accompagner dans le temps. La particularité d’Agro- Sphères, c’est de rassembler des entreprises de l’agroalimentaire mais aussi d’offrir un réseau et de jouer un rôle de développeur économique pour cette filière », expliquait Fanny Desrousseaux, chargée de mission.
Deux exemples concrets illustraient ces propos : les futures implantations des Rillettes de l’Ermitage à Nesle et du Domaine des Antilles à Liancourt. « Depuis trois ans, Les rillettes de l’Ermitage ne trouvaient pas d’endroit. Pour le Domaine des Antilles, rencontré au SIAL (ndlr salon de l’agroalimentaire à Paris), il a fallu trouver tous les contacts, banquier, avocat… », précisait Fanny Desroussseaux. Jacques Le Poigneur, son Pdg en Guadeloupe, se réjouit de sa prochaine installation dans l’Oise qui permettra d’ouvrir d’autres marchés au vin de banane.
Un projet de 1,5 million d’euros sur l’ancien site Mapa Hutchinson et l’embauche de 8 à 12 salariés. Après l’élection de la nouvelle présidente, Claudine Lucien, directrice des établissements Lucien (boucherie-charcuterie-salaisons), la soirée fut consacrée à la remise des trophées.
Réparties en neuf catégories, les entreprises furent élues par les votes SMS des participants. Parmi elles, l’entreprise Lailand (CA de 2,3 millions d’euros en 2014) qui produit chaque année plus de 300 tonnes de fromages syriens, libanais et turcs faits à partir du bon lait de Thiérache. Preuve d’une Picardie qui rayonne bien au-delà de ses frontières.