AdhexPharma reçoit 4,1 M€ de l’État pour sa nouvelle usine dijonnaise
Le fabricant de patchs médicaux construit un nouveau bâtiment pour rapatrier la production de ses patchs opioïdes anciennement fabriqués en Allemagne. L’édifice, innovant, comprend 2 étages de production et un destiné à ses activités support.
Sur le site d’AdhexPharma, à Chenôve, près de Dijon (21), les grands travaux ont débuté depuis 2 semaines. Le CDMO (contract manufacturing organization), spécialisé dans les patchs médicaux, construit un tout nouveau bâtiment de production. Déjà les piliers et l’ossature béton du vaste édifice sont sortis de terre. « Fin janvier prochain, nous aurons terminé le gros œuvre. La mise en service de l’usine est planifiée pour le début de l’année 2026 », précise Roland De La Brosse, président de Burgundy Ventures Europe, la SAS qui regroupe les deux entreprises du groupe, Adhex Technologies, et Adhex Pharma. Adhex Technologies produit des adhésifs industriels, quand Adhex Pharma est spécialisé dans les patchs transdermiques et oraux-dispersibles médicamenteux.
8000 m² de plancher et 18 m de haut
Le nouveau bâtiment doit, notamment, héberger la production de patchs pour le traitement de la dépendance aux opioïdes, une activité rapatriée de Hambourg, suite au rachat en septembre 2022 de Tesa Labtec. Sa conception se veut exemplaire en matière d’artificialisation. D’une emprise au sol de 2 300 m², il offrira 8 000 m² de surface de planchers, du fait d’une construction en étages. Les deux premiers, affectés à la production, sont surmontés d’un étage de stockage grande hauteur. Des bureaux et laboratoires au niveau de la terrasse végétalisée, associés à des panneaux photovoltaïques, complètent cet édifice de 18 m de hauteur.
Pour concevoir et mettre en œuvre ce projet, Adhex Pharma a choisi des entreprises locales : Groupe Guiton (ingénierie, construction), Studio Mustard (architecture), et Croqüs (bureau d’étude efficacité énergétique). Le coût de construction s’établit à 25,1 millions d’euros, soit la moitié du chiffre d’affaires annuel d’Adhex Pharma, environ 50 millions d’euros. L’État contribue à hauteur de 4,13 millions d’euros, au titre d’une subvention France 2030 « Industrialisation et capacités Santé ».
« C’est un projet extrêmement important pour soutenir notre développement qui s’inscrit, en outre, dans notre volonté de relocalisation des productions essentielles ; ce que nous appelons le projet REACTT (Relocalization & Expansion of AdhexPharma for Critical Transdermal Technology) en interne », détaille Bruno Loiseau, directeur général d’Adhex Pharma.
60 emplois créés
Dans les prochains mois, l’entreprise va recruter une soixantaine de personnes pour cette nouvelle unité. Les besoins en recrutement d’AdhexPharma vont au-delà. « Le recrutement est un problème permanent pour nous, notamment pour les métiers de la maintenance industrielle. Nous avons toujours des postes à pourvoir, une quarantaine en ce moment, avec des profils variés comme pharmacien, conducteur de ligne, magasinier ou technicien », estime Roland De La Brosse.
AdhexPharma, qui emploie 140 personnes, est née en 2007, initialement sous le nom de Plasto Santé, du rachat à Solvay par Roland de la Brosse de l’ancienne unité de recherche-développement et de production de patchs matriciels des Laboratoires Fournier.
Pour Aletheia Press, Arnaud Morel