Adhex cible le marché des piles à combustible
Avec 200 salariés à Chenôve (et 800 au total), l’entreprise Adhex déjà présente dans l’automobile, la santé ou le bâtiment, s’ouvre à de nouveaux marchés.
Un champion de l’adhésif dans le monde de l’hydrogène… L’entreprise bourguignonne Adhex, basée à Chenôve, est un spécialiste de l’adhésif sensible à la pression. Engagée particulièrement sur le marché de l’automobile, mais aussi du bâtiment ou même de la santé, elle explore depuis deux ans le marché de l’hydrogène. « Nous étions en veille sur ce marché depuis quelques années. Nous avons pris le temps d’affiner le besoin des clients. Nous nous concentrons sur les piles à combustible, pour des joints mais aussi pour des déposes de couches pour le pré assemblage… » vulgarise Christophe Porte, chef de marché en charge du business development, sur le stand de l’entreprise au salon parisien dédié à l’hydrogène, Hyvolution 2024. Adhex propose des solutions adhésives pour le pré-assemblage, l'étanchéité, l'enduction de CCM…
Salle blanche et confidentialité
Une petite place dans le process des piles à combustible, mais un créneau sur lequel Adhex semble trouver sa place. « Nous suscitons l’intérêt, poursuit le chef de marché. Les fabricants de piles sont en train de changer d’échelle. Ils ont besoin de fournisseurs fiables et établis. Dans la diversité de nos clients, nous avons capitalisé beaucoup de compétences techniques. »
En effet, avec soixante-quinze ans d’existence, 800 salariés et un savoir-faire reconnu, Adhex a clairement des arguments. En particulier, avec le marché de la santé, l’entreprise est habituée à travailler en salle blanche, ce qui intéresse grandement les fabricants de piles à combustible. De plus, l’entreprise est coutumière du travail avec de grands comptes, qui va de pair avec une confidentialité indispensable.
Recyclage de la glassine
Outre l’hydrogène, Adhex surfe aussi sur l’électrification du parc automobile, avec notamment des étiquettes de batteries. Tout en accompagnant la révolution énergétique, l’entreprise bourguignonne intègre elle aussi la dimension environnementale dans ses process. « En 2011, dans notre production, 70 % de masse était avec solvant. Dix ans plus tard, c’est l’inverse. » Surtout, l’entreprise a un enjeu important autour de la glassine, le papier ciré qui protège l’adhésif avant son utilisation. « Nous travaillons beaucoup sur ce sujet, notamment pour recycler la glassine en ouate de cellulose, pour l’isolation des bâtiments », insiste le chef de marché en guise de conclusion.
Pour Aletheia Press, Benoit Delabre