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Actif, la plate-forme des CCI qui promeut l’économie circulaire

Afin, notamment, de réduire l’empreinte carbone des acteurs économiques, la CCI Hauts-de-France veut inciter les entreprises du territoire à utiliser des ressources que d’autres sociétés voisines n’exploitent pas ou ne valorisent pas pleinement. Via un système de cartographie, sa nouvelle plate-forme Actif devrait contribuer à rapprocher l’offre et la demande.

Chef de projet écoproduction/ écologie industrielle et territoriale Rev3 au sein de la CCI Hauts-de-France, Valentine Tordeur est en charge du développement de la plate-forme Actif.
Chef de projet écoproduction/ écologie industrielle et territoriale Rev3 au sein de la CCI Hauts-de-France, Valentine Tordeur est en charge du développement de la plate-forme Actif.

À l’instar du site Leboncoin pour les particuliers, la plate-forme Actif pourrait bien devenir le support de choix des entreprises régionales pour s’approvisionner localement, tout en "consommant" de façon responsable. 

Récemment lancé par la CCI Hauts-de-France avec le soutien de l’Agence de la transition écologique (Ademe), cet outil vise en effet à favoriser les échanges de ressources et de flux (matières premières, énergie, salariés…) entre les acteurs économiques d’un même territoire.

Parmi les objectifs affichés : permettre aux élus locaux d’identifier les gisements d’énergies perdues et les déchets non exploités sur leur périmètre géographique d’une part, réduire la facture énergétique et l’empreinte carbone des sociétés d’autre part. 

« Prenons l’exemple d’une entreprise qui effectue la livraison d’un produit, illustre Valentine Tordeur, chef de projet écoproduction/écologie industrielle et territoriale Rev3 au sein de la CCI Hauts-de-France. Au lieu de réaliser le trajet du retour à vide, elle pourrait très bien permettre à une autre entreprise d’utiliser son véhicule. »

Quatre domaines visés

Créée en 2012 par la CCI Occitanie, avant d’être déployée dans la quasi-totalité des régions, Actif repose sur un mode de fonctionnement simple. « Après avoir ouvert un compte auprès de la CCI, chaque entreprise indique ses entrants, c’est-à-dire ce dont elle a besoin, et/ ou ses sortants, à savoir ce qu’elle offre », explique Valentine Tordeur. 

Ces entrants et sortants doivent concerner des matières (réutilisation des chutes de production, valorisation des déchets…), de l’énergie ou de l’eau (récupération de chaleur, réutilisation de l’eau…), de la logistique et des équipements (transports mutualisés, partage de bureaux, achats groupés…) ou bien des ressources humaines (emplois partagés, prêts de salariés…). Il peut s’agir de dons comme de ventes.

L’ensemble des sociétés référencées sont ensuite géolocalisées sur une carte interactive, de sorte que l’offre et la demande puissent se rapprocher facilement. À ce stade, cette cartographie n’est pas accessible librement pour les entreprises, la CCI Hauts-de-France faisant office d’intermédiaire entre les deux parties. « Ces conditions pourraient toutefois évoluer d’ici quelques mois », précise Valentine Tordeur.

Un service gratuit pour les entreprises

Actuellement expérimentée par la ville de Roubaix et par les Ports de Lille, la plate-forme Actif présente un argument de taille pour attirer les entreprises. Hormis pour des cas très spécifiques, ce service est, pour elles, entièrement gratuit. De quoi expliquer son succès à l’échelle nationale. 

D’après la CCI Occitanie, près de 6 000 sociétés et 30 000 ressources y sont déjà référencées, avec à la clé quelque 500 synergies effectives identifiées. Afin de faire mieux connaître cette solution, la CCI Hauts-de-France va lancer une vaste campagne de communication dans les jours qui viennent.