Accroître les capacités de production
L’extension de l’usine pharmaceutique AstraZeneca à Dunkerque a été inaugurée le 21 janvier en présence d’Agnès Pannier-Runacher secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Economie et des Finances. Cela représente un investissement de 135 millions d’euros pour ce site spécialisé dans la production de traitements contre l’asthme.
Groupe pharmaceutique britannique, AstraZeneca a implanté un site de production à Dunkerque en 1993, spécialisé dans la production d’aérosols et de poudre sèche destinés au traitement contre l’asthme. Celui-ci emploie aujourd’hui environ 450 personnes. Historiquement, le site produit le Symbicort, qui soigne l’asthme et la broncho-pneumonie chronique obstructive. Il est toujours le seul au monde à produire les 22 millions d’unités qui sortent chaque année, à 90% pour le marché des Etats-Unis. Depuis 2017, le site dunkerquois s’est diversifié dans la production d’un nouvel aérosol contre l’asthme et la broncho-pneumonie : le Bevespi, avec une production qui atteint désormais plus de 2 millions d’unités par an. Là encore, le site est le seul producteur pour l’ensemble du groupe.
Un investissement conséquent
Cette montée en puissance de la production s’accompagne, depuis 2015, d’énormes travaux d’extension du site pour un investissement total de 135 millions d’euros, connu dans le groupe sous le nom de «Programme Everest». Cette extension a été inaugurée le 21 janvier dernier, en présence notamment de la secrétaire d’Etat à l’Economie, Agnès Pannier-Runacher, du président de la Région Hauts-de-France, Xavier Bertrand, et du président non exécutif d’AstraZeneca, le Suédois Leif Johansson. À cette occasion, la secrétaire d’Etat a souligné combien cet investissement à Dunkerque était
«un exemple emblématique de la capacité de notre pays à attirer des grands opérateurs industriels», rappelant toutefois que, malgré l’embellie que connaît actuellement notre industrie, «ces résultats étaient encore fragiles» et qu’il «fallait aller plus loin, notamment dans la réduction des impôts de production». L’investissement a permis de mettre en route une quatrième ligne de production et une cinquième ligne d’assemblage et de packaging, et d’agrandir les laboratoires existants. L’ensemble est destiné à produire un nouvel aérosol dont la formulation a été mise au point par un laboratoire américain racheté en 2013 par AstraZeneca. Ce nouveau traitement devrait soigner pas moins de 5 millions de patients dans le monde entier. Le site ambitionne de produire 28 millions d’unités par an. Un entrepôt de 30 000 m2 a été construit afin de doubler les capacités de stockage des matières premières et des produits finis du site. Si le site de Dunkerque exporte à 90% vers les Etats-Unis, il est présent dans une quarantaine de pays, notamment dans les pays d’Amérique du Sud et en Chine. Dans les prochaines années, et avec son nouveau produit, le site de Dunkerque (qui affichait en 2017 un chiffre d’affaires de plus de 1,04 milliard d’euros) souhaite conquérir les marchés de 70 pays.