Abbeville : le contrat de ville 2024-2030 signé

La communauté d’agglomération de la Baie de Somme, l’État, le Conseil régional, le Conseil départemental de la Somme et d’autres partenaires, ont contractualisé le contrat de ville 2024-2030 « Engagements quartiers 2030 ». Il repose notamment sur une participation citoyenne ravivée.

Patricia Poupart, Pascel Demarthe, Rollon Mouchel-Blaisot et Stéphane Haussoulier.
Patricia Poupart, Pascel Demarthe, Rollon Mouchel-Blaisot et Stéphane Haussoulier.

La commune d’Abbeville compte trois quartiers entrant dans la politique de la ville du territoire de la communauté d’agglomération de la Baie de Somme : Argillières ; Espérance, Provinces, LOPOFA, Québec et Soleil Levant Bouleaux Platanes. Ce sont eux qui sont retenus dans ce nouveau contrat de ville reposant sur trois piliers : un zonage actualisé, une participation citoyenne ravivée et une contractualisation resserrée.

Trois quartiers concernés

Le contrat de ville reprend les quatre grands axes identifiés lors du comité interministériel des villes du 27 octobre 2023 à l’échelle nationale « Engagements quartiers 2030 » : des quartiers du plein emploi, des quartiers du lien et de l’émancipation pour l’égalité des chances, des quartiers en transition et des quartiers du bien-vivre. Concernant le plein emploi, ces enjeux sont : proposer un accompagnement personnalisé ; sensibiliser, faire découvrir les métiers et adapter les formations aux besoins locaux ; développer la mobilité et promouvoir la création d’activités économiques comme outils de développement des quartiers.

Les axes de ce nouveau contrat de ville sont les résultats des travaux menés dans le cadre de la co-construction avec les partenaires institutionnels, associatifs et les habitants : « Une approche transversale est établie en parallèle en termes de méthodes d’intervention, a informé Pascal Demarthe, maire de la ville et président de la communauté d’agglomération de la Baie de Somme La prévention et la lutte contre les discriminations : sur ces enjeux, il apparaît primordial de s’appuyer sur des partenaires de proximité diversifiés et reconnus. L’égalité entre les femmes et les hommes : ce contrat vise à promouvoir la parité et l’inclusion des deux genres dans toutes les dimensions de la vie urbaine. La santé, sa place est un élément clé de la politique de la ville. La mobilisation prioritaire du droit commun : de nombreux leviers existent et sont à mobiliser en priorité. »

Selon l’élu, les méthodes de travail devront être adaptées pour agir en proximité des quartiers tout en veillant à les décloisonner. Les démarches de coopération et les partenariats doivent diriger la construction des réponses aux différents enjeux, pour s’inscrire dans une logique de parcours et dans une dynamique de cohérence et non de concurrence.

«Il faut aussi qu’ils se prennent en main »

Stéphane Haussoulier, président du Conseil départemental de la Somme, a rendu hommage aux travailleurs sociaux, sans qui rien ne se serait possible : « Ce sont des métiers qui donnent du sens mais sont mal considérés financièrement. » Il estime aussi qu’il y a des bons résultats : « Cette main tendue n’est pas inutile. À Abbeville, il y a la volonté de mobiliser l’ensemble des partenaires », a t-il pointé.

Une mini forêt urbaine plantée à Abbeville dans le cadre de l'appel à projet « Plantation d'un million d'arbres dans les Hauts-de-France ».

Patricia Poupart, conseillère régionale Hauts-de-France, a évoqué la fragilité, notamment pour l’accès à l’emploi et la précarité alimentaire, des habitants de ces quartiers. Pour elle, des initiatives déjà menées comme les « mini forêts » urbaines permettent de rendre le cadre de vie plus attractif. Il faut aussi augmenter les échanges avec les autres quartiers, tout en nouant une plus grande proximité et en rendant les citoyens actifs pour faire que « la ville soit plus belle dans ces quartiers ».

Rollon Mouchel-Blaisot, le préfet de la Somme, a poursuivi : « On doit construire un quartier pour mieux y vivre, en sortir ou mieux y habiter. Il faut le faire avec les habitants d’aujourd’hui et de demain. Un des enjeux est l’immobilier. Il faut faire en sorte qu’il n’y ait pas de frontière, que cela bénéficie à l’ensemble de la population. Les habitants, les associations ont exprimé leurs attentes mais il faut aussi qu’ils se prennent en main. Le but c’est l’égalité des chances mais pas d’être enfermés physiquement ou dans les esprits. » Pour lui, la mixité sociale est essentielle. Les métiers de l’accompagnement social, de la médiation et de l’insertion sont « exceptionnels car ils touchent à l’humain mais ils n’ont pas d’horaires. Il faut être disponible quand les gens en ont besoin. » avant de conclure : « Tout commence. »