Abbeville : inauguration du pôle associatif dans le quartier du Soleil-Levant

La ville d’Abbeville a inauguré le pôle associatif du quartier Soleil-Levant Bouleaux Platanes, reconnu Quartier d’intérêt régional. Un projet qui remonte à huit ans et initié par l’ancienne municipalité de Nicolas Dumont. C’est en 2015 que la préfiguration a été signée entre la ville et l’Agence nationale pour la rénovation urbaine (Anru).

L’année 2016 a ensuite été marquée par la création d’un conseil citoyen et le début d’un diagnostic en marchant pour recueillir les attentes et les besoins des habitants. En janvier 2017, la compétence politique de la ville avait fait l’objet d’un transfert de la ville vers la Communauté d’agglomération de la baie de Somme.

De 2017 à 2018, différentes réunions thématiques avait eu lieu avec les associations, la gestion urbaine de proximité, le conseil citoyen, mais aussi les services de l’État, l'établissement public national d'aménagement et de restructuration des espaces commerciaux et artisanaux, Baie de Somme Habitat, pour aboutir en septembre 2018 à la présentation du projet de renouvellement urbain, son estimation et son phasage.

Ce n’est qu’en mars 2020 que la convention a été signée entre les différents partenaires pour un programme 2020-2024 regroupant : une partie logements, sous maîtrise d’ouvrage Baie de Somme Habitat, avec une démolition de 58 logements dans le périmètre du projet de rénovation urbaine, une reconstitution de 40 logements hors quartier prioritaire et une requalification de 267 logements secteur Soleil Levant, une partie équipements publics, sous maîtrise d’ouvrage de la Communauté d’agglomération de la baie de Somme avec la construction d’un pôle collaboratif et la construction d’un pôle socioculturel et sportif (début du chantier en septembre, des aménagements urbains (route de Doullens, entrée de ville, parvis) et des aménagements paysagers.

Pour rappel, le projet se chiffre à 31 millions d’euros soit 16 millions d’euros pour le logement 7,5 millions d’euros pour l’aménagement des espaces publics, 7 millions d’euros pour la réalisation d’équipements publics et un million d’euros pour la construction des commerces de proximité.

« Nous inaugurons aujourd’hui le fruit d’un travail partenarial de longue haleine et sommes très heureux de remettre les clés aux deux associations qui prendront possession des lieux très prochainement : la Maison pour tous et l’association Seconde Chance. Nous sommes à plus de la moitié du programme, de nombreuses opérations ont été engagées ou vont l’être prochainement, alors ensemble, continuons d’impulser cette nouvelle dynamique des quartiers », s’est réjoui le maire Pascal Demarthe.

La recyclerie/ ressourcerie Seconde chance ouvrira une boutique le 5 juillet et proposera des le 7 juillet des ateliers de customisation de meubles. Du côté de la Maison pour tous, citons notamment un atelier de réparation de vélos qui ouvrira dès le

1^er juillet, une fabrique numérique dotée par exemple d’une imprimante laser, un espace multimédia avec huit postes informatiques, un garage pour tous qui ouvrira prochainement.

Architecte dans l’Oise, Guénolé Lénaïg a indiqué avoir dû composer avec le château d’eau et opté pour des matériaux respectueux de l’environnement. Ainsi, coton, chanvre et lin ont été choisis comme isolants et la toiture est blanche pour limiter les apports de chaleur. De taille modeste le hall d’accueil, qui pourra accueillir des expositions, se veut neutre et transparent de l’extérieur, on peut y entrer par l'avant ou l'arrière. Des refuges ont été installés pour les oiseaux domestiques et des nichoirs sont expérimentés pour les chauves-souris.

Dans une partie des locaux de la Maison pour tous une exposition baptisée Portraits de France rappelle que notre pays s’est construit autour de la diversité et de l’inclusion. Charles Aznavour, Aimé Cesaire, Dalida ou Marie Curie sont mis à l’honneur. « C’est une grande satisfaction de revenir dans ce Quartier prioritaire de la ville pour essayer de transformer la vie des gens, a indiqué le préfet de la Somme, Étienne Stoskopf. On a du vivre ensemble et on a dû faire ensemble. La construction de ces quartiers étaient une réponse à la crise du logement des années 60/ 70. Ce que fait notre génération, c’est régénérer ces quartiers. Cela prend du temps, il faut des volontés mais les institutions sont là pour leur donner un avenir. »