A Wargnies-le-Grand, Les Bio Frères rendent les compléments alimentaires bio et fun
Créée il y a à peine trois ans, la marque de compléments alimentaires Les Bio Frères a récemment été deuxième lauréate nationale du Concours de la création agroalimentaire biologique. L'occasion de revenir sur le concept d'une entreprise wargnisienne, qui, sous ses allures de start-up ludique, ne me manque pas de sérieux.
«Bédouze», «Dédé», «Zzzinc» et bientôt «Ioda»... difficile de deviner que derrière ces noms
se cachent des compléments alimentaires.
Loin du sérieux de ses concurrents
assimilés au milieu pharmaceutique, la marque «Les Bio Frères» - non moins
qualitative - vend des comprimés à base de
plantes, vitamines et minéraux exclusivement naturels et bio. «Nous
voulons faire la différence en insistant sur la certification
biologique de nos produits, loin des formules de synthèses vendues
par d'autres marques plus connues, vendues en pharmacie ou en grande
surface», annonce Maurice Gautheron, président et cofondateur.
L'entreprise a été créée à Wargnies-Le-Petit en 2019 par trois frères qui ont mis a profit leurs propres expériences. «Nous avons toujours voulu travailler ensemble. Alexis est chercheur scientifique à Paris. Moi, j'ai travaillé en R&D pour Superdiet (un concurrent, ndlr), puis j'ai été directeur d'exploitation et directeur commercial pour une façonnerie en Belgique... Autant dire que j'ai expérimenté tous les maillons de la chaîne, rit Maurice Gautheron. Jérémie, qui travaille dans le marketing, s'occupe de notre communication. C'est de son expérience qu'est née l'idée des Bio Frères : il est vegan et ne trouvait pas supplémentations alimentaires qui lui convenaient.»
Une volonté de se démarquer des
marques aux allures pharmaceutiques
La marque a commencé sa production
avec des comprimés à croquer de vitamine B12 (ou plutôt «Bédouze»), déclinés en trois saveurs. Au fil du temps, deux autres arômes se
sont ajoutés au catalogue, mais aussi des comprimés de vitamine D
(«Dédé»), de magnésium («Double Mag»), de «Zzzinc» et de fer
(«Brad'fer»).
En tout, 5 millions de comprimés ont
été produits depuis les débuts des Bio Frères. Et à peine
arrivée au tout nouveau village d'artisans, sur la zone d'activités de la Vallée-de-l'Aunelle, la jeune entreprise se demande si elle
aura encore assez de ses de 70m² pour stocker sa marchandise dans
quelques mois.
L’étiquetage des produits est
effectué dans cette cellule wargnisienne tandis que le compressage
des compléments alimentaires est fait à Mons, en Belgique, là où
Maurice Gautheron travaillait auparavant. Chaque recette revient au
savoir-faire d'Alexis, le «grand mage de la recette» du
trio. Et les matières premières viennent, autant que faire se peut,
de France. «Parfois, ce n'est pas possible : nos comprimés
de fer sont issus d'arbres à curry qu'on ne trouve qu'en Inde»,
illustre Maurice Gautheron.
L'écoconception des compléments
alimentaires est étudiée jusqu'au conditionnement, que les trois
frères espèrent bientôt délocaliser dans la région lilloise.
«L’emballage consiste en une boîte en carton recyclé, fermée
grâce à un bouchon en liège naturel français. L'étiquette se
décolle facilement pour que le contenant soit réutilisé à l'envie par le client une fois les compléments consommés», indique le
commercial de la bande. «A terme, nous aimerions développer une
offre de vente en vrac pour remplir à nouveau nos boîtes. Mais, pour
le moment, les réglementations sanitaires ne le permettent pas.»
Cette recette entrepreneuriale,
écoresponsable de A à Z, a déjà été récompensée : d'abord
par le Trophée d'or catégorie complément alimentaire au prix Nat
expo 2020, et plus récemment par le
deuxième prix national de la création agroalimentaire bio 2021.
Autant de distinctions encourageantes et nécessaires à la renommée
d'une nouvelle marque.
Pour le moment, la start-up compte quelque 200 partenaires de vente en France, quelques-uns en Belgique et au Luxembourg. «Nous vendons en magasin bio et par vente en ligne. Lorsque nous auront sorti nos prochaines nouveautés (le complément en iode et la B9), l'objectif sera de travailler à la traduction de notre site et de nos emballages pour nous exporter en Angleterre», conclut Maurice Gautheron.