Initiative
À Thionville, la Tour aux Puces propose un voyage dans l’histoire olympique
Comme un avant-goût du passage de la flamme olympique à Thionville le 27 juin prochain, le second après 1948 dans la localité, la Tour aux Puces invite le public à découvrir l’exposition : «Thionville s’enflamme pour les jeux», du 26 mars au 22 septembre.
Pour présenter l’exposition qui sera visible dès ce mardi 26 mars à la Tour aux Puces, la ville de Thionville nous ouvre les portes d’une histoire épique, celle des Jeux olympiques, qui débute en des temps très anciens : «Initiés dans le monde grec antique au VIIIe siècle avant notre ère, les Jeux olympiques rassemblaient, tous les quatre ans, les meilleurs athlètes helléniques pour des joutes pacifiques, participant largement à l’aura des cités qui les avaient vus naitre. Ces compétitions quadriennales s’élargirent ensuite au monde romain avant d’être abolies en l’an 394 par l’empereur Théodose. S’ensuivra une longue attente pour que des manifestations sportives de même ampleur voient le jour. En France, il sera question des Olympiades révolutionnaires initiées en 1796, avec des épreuves à l’antique voulues par le mathématicien Gilbert Romme, aux premières heures de la Révolution française.» Le temps s’accélère. Nous ne sommes pas encore parvenus à notre époque contemporaine, mais déjà, une ère nouvelle : «Au XIXe siècle, le réveil de la Grèce soucieuse de retrouver son aura se matérialisera chez un certain Zappas, mécène d’origine grecque, qui tentera à ses frais de relancer la machine olympique mais sans connaître le succès escompté. Enfin, une renaissance qui se voudra plus pérenne, associée au nom de Pierre Coubertin, qui raisonne dans toutes les mémoires comme l’initiateur des Jeux olympiques modernes.»
De 1896 à 2024
«En 1896, des manifestations sportives éteintes depuis le IVe siècle renaissaient de leurs cendres à Athènes. À cette occasion, le stade panathénaïque est réhabilité, le lien avec l’Antiquité rétablit y compris dans ses rites à l’instar de l’attribution d’une couronne de laurier pour orner la tête des vainqueurs. Les Jeux modernes seront marqués par les évolutions sociétales, seront le théâtre de revendications politiques voire même de propagande de pays organisateurs. Ainsi, le XXe siècle verra la participation accrue des femmes dans les compétitions, malgré les réticences des premières éditions ; il faudra notamment attendre l’année 2007 pour que la Charte olympique rende obligatoire la participation des femmes dans l’ensemble des sports. Des jeux qui seront comme à Mexico en 1968, une tribune pour des athlètes pour dénoncer l’apartheid ou autres régimes ségrégationnistes, et parfois le lieu de tragédies notamment comme la prise d’otages de l’équipe israélienne lors des Jeux de Munich en 1972. Des Jeux olympiques synonymes d’inclusion, avec la prise en considération du handicap dans le sport, les épreuves sportives de Stoke Mandeville, créées en 1948 devenant les JOP, Jeux olympiques et paralympiques. Enfin, les Jeux modernes deviennent une manifestation internationale, plus encore par les représentations de centaines de nations aux compétitions, par le passage du relais de la flamme olympique. Un symbole allumé en Grèce qui traverse les montagnes, les océans voire l’espace, transporté par des milliers de relayeurs sur un périple de dizaines de milliers de kilomètres pour enfin arriver sur le lieu de ces compétitions quadriennales, marquées par la devise : «plus vite, plus haut, plus fort, ensemble». Quant à Thionville, au début du XXe siècle, elle connaît une vie associative très dense dans le domaine du sport. Les associations ne manquent pas à l’appel comme la Sportive Thionvilloise, le Club Athlétique Thionvillois, la pédale Thionvilloise (1923), le Ring Thionvillois, l’Union de Gymnastique et d’Escrime ou encore le Cercle Nautique.» Tout cela à découvrir au cours de cette exposition à la Tour aux Puces qui se veut volontiers porteur de la flamme intergénérationnelle et de la transmission de cette épopée olympique. Le catalogue est en vente au prix de 10 €.