À terme, 34 hectares dédiés à la mobilité…

Ce puzzle - voisin du site universitaire du Mont-Houy, où partenaires publics et privés se mêlent - entend créer un écosystème complet qui ne concerne pas que les industries du ferroviaire et de l’automobile…

Une vue virtuelle du parc (transmise par Transalley et extraite d’une vidéo sur YouTube).
Une vue virtuelle du parc (transmise par Transalley et extraite d’une vidéo sur YouTube).

Le nom Transalley désigne un parc d’activités, ou technopôle, de 34 hectares situé au sud de Valenciennes, à Famars, dans le prolongement du site universitaire du Mont-Houy, desservi par le métro. Les terrains, une ex-zone agricole, appartiennent à Valenciennes Métropole qui y a investi 20 millions d’euros en voiries et réseaux. L’idée, c’est de créer un parc économique à thème, le transport et la mobilité en l’occurrence, où seront réunis formation, recherche, entreprises, institutions, services (voir encadré). Son nom officiel : «Technopôle des mobilités innovantes et durables».

«À termele parc représentera 5 000 à 6 000 emplois»

50 incubés et hébergés

Si la Communauté d’agglomération joue le rôle d’aménageur, l’animation et la coordination sont assurées par l’association Technopôle du Valenciennois, créée en 2009 et présidée par l’Université de Valenciennes et du Hainaut-Cambrésis (UVHC). La gestion immobilière revient à une SPL (société publique locale) Transalley, présidée par Valenciennes Métropole. L’association est soutenue par l’Intercommunalité, l’université, la CCI Grand Hainaut et l’Union européenne. On peut y ajouter le Conseil régional qui a octroyé au parc, en février, le label «Parc innovation Hauts-de-France». Le 22 mars, au bâtiment Mobilium, a été organisée une réception afin de réunir les 50 entités accueillies dans l’incubateur et la pépinière du site. Les activités sont des plus diverses : expertises, management des procédés industriels, recherche et développement, ingénierie, maintenance, bureau d’études, fabrications innovantes, services, simulation numérique, métrologie et essais, ergonomie, antivol de voitures… «À terme, assure Stéphane Meuric, directeur du Technopôle Transalley, le parc représentera 5 000 à 6 000 emplois et plusieurs centaines d’entreprises.» L’université voisine, labellisée «Campus innovant transports durables», propose notamment une filière de formation «transports et mobilité» unique, du bac + 2 au bac +6. Elle dispose elle-même de plateformes technologiques et d’un centre d’essais (C3T Valutec) accessibles aux entreprises.

Les incubés et hébergés ont été accueillis dans une salle du bâtiment Mobilium, le 22 mars.

Mobilité au sens large

En découvrant les activités de ces start-up, PME ou filiales de groupes – qui s’ajoutent aux associations professionnelles, groupement d’employeurs, laboratoire de recherches présents sur place –, on comprend aussi que l’expression de «mobilités innovantes et durables» ne concerne pas que les industries ferroviaires et automobiles. Elle englobe aussi, par exemple, les chaussures techniques, trottinettes, fauteuils roulants, remorques pour bateaux, véhicules collectifs «atypiques» et autres prototypes ou «inventions»… Selon M. Meuric, l’aéronautique et la logistique ont aussi leur place dans cet écosystème ou «cluster».

L’équipe en contact avec les entreprises. (De g. à d.) Nicolas Dinter, chargé d’affaires incubateur et jeunes entreprises innovantes ; Stéphane Meuric, directeur ; Dominique Deburge, président de Transalley et vice-président à l’Agglo ; Nicolas Balland, chargé d’affaires ; Sylvia Dominiak, responsable pépinière Nouvelle-Forge.

Un parc à mi-parcours

Le 22 mars, Stéphane Meuric, directeur, expliquait que sur les 34 hectares du parc, 18 étaient pour l’instant aménagés. Le premier bâtiment contient le CISIT (2013), ou Campus international sur la sécurité et l’intermodalité (laboratoires et centres de développement technologique), de 2 500 m2. Le second comprend le «Mobilium», un centre d’affaires de 4 300 m2, avec notamment un incubateur et une pépinière, des bureaux pour les institutionnels et associations professionnelles et un hôtel d’entreprises. Entre les deux, se tient le BTMD (Bâtiment transport et mobilité durable). Depuis fin 2017, des hébergements, gérés par le CROUS, peuvent aussi accueillir salariés et stagiaires (150 studios et chambres acceptant la formule «nuitée»). Un programme appelé «Innovespace» a par ailleurs démarré au printemps 2017. Une première tranche (sur trois), de bureaux et d’ateliers, est annoncée pour 2018, à la vente ou à la location. Un autre programme tertiaire de 4 500 m2, appelé «Novae», est prévu.

À venir : l’Institut des transports durables (2 000 m2 en 2019) ; l’Institut international de management (déjà existant à Valenciennes, 4 000 m2 en 2019) ; une piste extérieure de 600 m, face au CISIT, qui va servir à des essais et démonstrations de véhicules (en 2019) et une conciergerie (linge à repasser, paniers, ménage) en projet… On l’a compris, il s’agit de créer un ensemble comprenant tous les services que les résidents et futurs résidents du parc s’attendent maintenant à trouver : restauration, hébergement, secrétariat, crèche d’entreprise, équipements sportifs et culturels…