À Socx, une crèche d’entreprise
En moins d’une année, deux crèches interentreprises ont ouvert en Flandres, à Grande-Synthe et près de Bergues. La CCI Côte d’Opale a ainsi hérité de deux projets initiés par l’ancienne CCI de Dunkerque. Les édiles du territoire ont récemment visité le chantier du Nid de Sidonie, dont l’ouverture est prévue le 2 avril prochain. C’est la 26e crèche du réseau de la SAS Des étoiles plein les yeux, établie à Douai, qui est la centrale de gestion des projets de crèche de l’association Une souris verte.
Après une première ouverture en août dernier à Grande- Synthe avec 38 berceaux, la crèche consulaire va essaimer. Ainsi, la visite d’un nouveau projet était organisée par la CCI Côte d’Opale, le 7 février dernier, à Socx. Dans la zone d’activité de la Croix-Rouge, à quelques encablures d’une sortie de l’autoroute A 25, le bâtiment a pris forme : bois, verre et métal. A l’intérieur, la pose du BA 13 est quasiment terminée et les plafonds sont également en voie de finition. “C’est le projet de la CCI de Dunkerque et de son ancien président, Dominique Naels. Nous en récoltons aujourd’hui les fruits”, a rappelé Jean-Marc Puissesseau, président de la CCI Côte d’Opale. André Figoureux, président de la communauté de communes de Bergues, a rappelé “l’arlésienne” qu’a longtemps été cette crèche : “La première réunion a eu lieu en mars 2005 avec la CCI de Dunkerque. A chaque réunion, on se mobilisait avant que n’arrivent les désillusions.” Sept ans plus tard, les murs sortent enfin de terre. Près de 800 000 euros ont été consacrés à cet équipement pour sa phase de construction, avec le concours de la Caf pour 230 000 euros, du conseil général du Nord pour 22 000 euros. Le reste réside dans les emprunts contractés par la SAS Des étoiles pleins les yeux. Le mobilier est porté par l’association Une souris verte.
Des entreprises clientes et des emplois territoriaux… La clientèle cible se trouvera dans le tissu des entreprises de la zone et des environs ainsi que dans les collectivités qui peuvent réserver des places pour leurs salariés. La capacité d’accueil de la crèche est bien supérieure aux 25 berceaux : “on peut tripler l’effectif par lit”, précise Maud Le Pen, chargée de la commercialisation au sein de la structure. On dénombre ainsi une dizaine d’entreprises intéressées : le cabinet ingénierie Eras situé à Socx, la boucherie industrielle Espitalier Garcia à Biernes, l’entreprise de matériel de jardinage Agro services, ou encore Flandres oignons et JLC dans la zone de la Croix- Rouge. Il y aura aussi des grandes entreprises dont certains salariés vivent en Flandre Intérieure et qui travaillent sur le littoral, comme Total et GTS industrie. L’emploi développé par la crèche fait l’objet de toutes les attentions côté élus. Comme André Figoureux : “Il y a eu 287 candidatures sur les postes qui vont se créer, dont 187 candidatures territoriales. Une sélection d’une soixantaine de personnes a été faite : 8 infirmières, 16 éducatrices, 6 auxiliaires, 36 assistantes… Les compétences sont bien là. Je m’étonne que dans les premiers recrutements, 62,5% des personnes positionnées par la Maison de l’emploi soient du territoire. Nous serons vigilants car c’est inacceptable !” Les recruteurs devront-ils désormais tenir compte d’une discrimination territoriale positive ?