Mode
À Saint-Riquier, Sneak R store rénove et relooke les baskets
Romain Houdant a fait de sa passion pour les baskets son métier. Auto-entrepreneur, il assure avec Sneak R store leur nettoyage, réparation et customisation. Son travail est visible sur les réseaux sociaux. Il compte des clients jusqu’aux États-Unis.
Après avoir eu plusieurs vies professionnelles, Romain Houdant a décidé de faire de son hobby son quotidien. Cela fait déjà quelques années qu’il collectionne les baskets ou sneakers. Toutes sont de marque Nike et de modèle Air Max.
De la collection à la customisation
« J’ai acheté une paire de baskets, puis une autre d’une autre couleur… comme tous les collectionneurs, il m’en fallait toujours plus, raconte t-il. Je ne sais pas pourquoi cette marque en particulier. Certaines ont pris de la valeur avec le temps. Une paire de 2009 est ainsi cotée 1 000 euros car c’est une édition limitée. J’ai changé de voiture il n’y a pas longtemps. J’ai vendu une trentaine de paires cela m’a fait un très bon apport ! »
Un jour, il se met à acheter des paires de baskets, à les nettoyer et à les réparer pour les vendre. Et cela prend très vite : « Je me suis dit que j’allais proposer ce service, poursuit Romain Houdant. Depuis la rentrée, je me suis lancé dans la customisation, très à la mode. La demande est aussi là, j'ai tout ce qu’il faut pour faire mon travail, il n’y a que le recollage de semelles que je ne sais pas faire. Je ne veux pas que les clients ne soient pas satisfaits, d’autres font cela mieux que moi. »
Des tarifs abordables
Conscience écologique, valeur sentimentale, envie de faire une belle plus-value dans un business devenu juteux… Chacun a ses raisons passer à l’action. Romain Houdant a décidé d’appliquer des tarifs corrects et s'occupent de toutes les marques.
Il faut compter une vingtaine d’euros pour un nettoyage, entre 50 et 60 euros pour une réparation et une centaine d’euros en moyenne pour une customisation, très chronophage. Cette dernière est l’assurance d’avoir des baskets uniques, à son goût ou de pouvoir avoir à ses pieds des copies de modèles introuvables.
« En général, je pars d’une paire blanche ou de couleur claire, explique-t-il. L’éventail de couleurs est très large. Regardez cette paire devenue blanche, vert clair, beige et rouge clair ou cette autre blanche, rouge, noire et jaune fluo ! Pour moi, c’est très bien de se démarquer des autres. »
Ses clients ont 20 comme 50 ans. Romain Houdant est très actif sur Facebook ou Instagram, réseaux sociaux sur lesquels il poste toutes ses réalisations. Il reçoit des colis de toute la France - un client vient d’ailleurs de lui envoyer quatre paires et un papa vient de lui confier les premières baskets de son fils - mais aussi d’Irlande, des États-Unis et même d’Australie. Désormais, il entend aussi toucher une clientèle plus locale. Mais nul doute que sa petite entreprise, qui surfe sur une véritable niche très à la mode, va continuer de se développer…