Urbanisme

À Saint-Quentin, la friche Raspail va accueillir des logements

À Saint-Quentin, 28 logements sont en cours de construction sur le site de l’ancienne friche Raspail. Le chantier devrait s’achever à l’été 2023. Il s’agit de la première opération immobilière dans la ville pour l’Office public de l’habitat de l’Aisne (Opal).

La friche Raspail va accueillir 28 logements. ©Aletheia Press/ D. La Phung
La friche Raspail va accueillir 28 logements. ©Aletheia Press/ D. La Phung

Abandonnée depuis près de 20 ans, l’avenir de la friche Raspail située au cœur de Saint-Quentin a longtemps questionné les élus locaux. « Je connais très bien les lieux, je passe tous les jours devant. En tant qu’élu de la République et président d’un office départemental, il était impossible de laisser les choses en l’état », confie Freddy Grzeziczak, président de l'office public de l'habitat de l'Aisne.

Après le rachat du site par la mairie et la mise à nue du terrain, l’Opal a finalement décidé d’investir cette zone à haut potentiel. « C’est un projet qui s’inscrit dans le dispositif Action cœur de ville, ce qui a permis la mobilisation d’acteurs comme Action Logement », poursuit Freddy Grzeziczak, par ailleurs 1er adjoint à la mairie de Saint-Quentin et vice-président du Conseil départemental. Sur un coût total de 3,6 millions d’euros, 887 000 euros ont été apportés par Action Logement et plus de 300 000 euros par l’Opal.

Un habitat de qualité

Depuis mai dernier, le chantier de la friche Raspail a débuté. D’ici 16 mois s’élèveront ici 28 logements, dont 16 réservés à des étudiants ou jeunes actifs et douze à des seniors. « Je n’aime pas le termes de logement social, 70% de la population française est éligible à ce type d’habitat, je préfère le mot de solidarité. Ici nous avons voulu renforcer la cohésion sociale avec une mixité de population et des appartements qui puissent répondre aux enjeux du vieillissement de la population », détaille Freddy Grzeziczak.

Le projet a nécessité un investissement de 3,6 millions d’euros. ©Aletheia Press/ D. La Phung

Le projet, confié à l’atelier d’architecture amiénois Garnier doit allier normes environnementales, confort thermique et esthétisme. « Nous avons souhaité préserver l’identité du quartier en privilégiant la briquette et des bow-windows en aluminium. Nous avons voulu un habitat de qualité pour que les gens soient fiers de leur logement », assure le Président de l’Opal. À l’intérieur, une cour sera également aménagée avec des bancs et des jardinières suspendues. « Nous pensons aussi aménager un local pour ranger les outils de jardinage. Nous voulons faire de ce site un véritable lieu de vie où se rencontrent les générations », souligne Freddy Grzeziczak qui évoque la volonté de l’Opal de s’inscrire dans un urbanisme écologique et responsable.

Les dossiers de demande de logements seront disponibles dès la fin d’année 2022 et une commission d’attribution se tiendra au printemps 2023. « Il y aura forcément des déceptions. Il y a une vraie appétence pour ce type de logement. Récemment à Chauny nous avons eu 300 demandes pour 42 logements disponibles », regrette Freddy Grzeziczak.

La Friche Sidoux en passe d’être requalifiée

À Saint-Quentin, un autre dossier de longue date est également en passe d’être clôturé : celui de la friche Sidoux dans le quartier Remicourt. Le site de manufacture textile, véritable fleuron local était à l’abandon depuis la fermeture de l’usine en 1990. Les volumes et la protection d’une partie des lieux par les Monuments Historiques ont fait fuir bon nombre de repreneurs. Mais l’allègement récent des contraintes a permis la vente de l’endroit. Si l’identité de l’acquéreur reste à ce jour inconnue, l’ex-friche pourrait accueillir des étudiants.