Stratégie

À Saint-Quentin, Apegelec Industrie innove avec la Région

Filiale du groupe Hiolle Industrie, Apegelec Industrie développe des solutions électrotechniques pour les secteurs du ferroviaire, de l’automobile ou encore de l'aéronautique. Après plus de 40 ans d’existence, la PME ne cesse d’innover.

Au total, Apegelec réalise 80 000 heures de production par an dans une surface de 4 000 m². ©Aletheia Press/ L.Péron
Au total, Apegelec réalise 80 000 heures de production par an dans une surface de 4 000 m². ©Aletheia Press/ L.Péron

En un mot : l’innovation. Depuis sa création en 1976, Apegelec Industrie n’a cessé de se développer en s'appuyant sur cette idée. Aujourd'hui, la société, qui développe des solutions électrotechniques pour l'industrie ferroviaire, automobile et aéronautique, réalise un chiffre d’affaires avoisinant les 12 millions d’euros. 

« Nous avons établi une stratégie qui a du sens dans notre secteur, à travers l’Industrie du futur 4.0 et la digitalisation de nos métiers. explique Thierry Favrez. Le but ? être plus compétitif et plus rapide dans nos délais. » Celui qui dirige Apegelec Industrie depuis 2013 voit un avenir fructueux sous ce signe du numérique. Nommée Vitrines Industrie du futur en 2020, Apegelec a, en effet, attiré les regards.

10 à 15% pris en charge par la Région

L'entreprise a ainsi investi dans des robots qui font partie intégrante de la société et permettent de faire évoluer les métiers d’Apegelec. Des robots de déplacement permettant de livrer un carton dans le bon rayon ou encore un perçage robotisé... et d'autres doivent encore être mis en service tout au long de l’année 2023. 

L'entreprise a notamment acquis des robots de déplacement. ©Aletheia Press/ L.Péron

Les montants d'investissement sont conséquents. En témoigne le dernier achat de Thierry Favrez : un robot qui placera directement les composants dans les armoires électriques, d'une valeur de 300 000 euros. Et pour assumer ces investissements, l’entreprise a pu compter sur le soutien, bien pesé, de la Région Hauts-de-France. « On a bénéficié d’une subvention d’environ 10 à 15% sur l’achat de ces machines parce qu’on innovait, précise le dirigeant. La Région nous aide, mais ils viennent vérifier également l’efficacité de notre investissement. »

Aide à la formation

En tout cas, la numérisation n'a pas impacté la masse salariale de l'entreprise. Depuis l’arrivée de Thierry Favrez, il y a neuf ans, la société est passée de 55 à 95 salariés. « Les nouvelles technologies sont des outils et transforment nos métiers pour qu’ils soient d’une certaine manière "plus simples", cela ne les remplace pas », complète le directeur.

Pour son atelier de production, la PME Apegelec embauche 50 à 60 personnes. La filiale recrute d’ailleurs dans tous les secteurs sur son site saint-quentinois. ©Aletheia Press/ L.Péron

L’utilisation de ces nouveaux outils suppose toutefois une évolution des compétences. C’est pourquoi la filiale de Hiolle Industrie investit depuis 2018 dans la formation. « En 2018, c’était 200 000 euros, en 2022 on est aux alentours des 150 000 euros. » 

Et là encore, l'entreprise a bénéficié du soutien des collectivité. « La région propose toutes sortes d’aides lorsque cela concerne les formations. Nous avons été bien aidés sur ce volet. » Et cela concerne tout type d’apprentissage, de l’anglais en passant par la technique, la programmation, au numérique pour pouvoir apprendre à utiliser le 3D par exemple.