Société interprofessionnelle des producteurs et expéditeurs du marais audomarois

À Saint-Omer, la Sipema fête ses 50 ans

Un demi-siècle, ça se fête. La société interprofessionnelle des producteurs et expéditeurs du marais audomarois (Sipema), vient de fêter ses 50 ans. Le 13 mai dernier, pour l’occasion, elle a invité ses administrateurs et producteurs pour les remercier de leur implication.

Xavier Pruvost, président de la société interprofessionnelle des producteurs et expéditeurs du marais audomarois. © Aletheia Press/L.Péron
Xavier Pruvost, président de la société interprofessionnelle des producteurs et expéditeurs du marais audomarois. © Aletheia Press/L.Péron

Pour fêter les 50 ans de la société interprofessionnelle des producteurs et expéditeurs du marais audomarois (Sipema), 200 personnes ont fait le déplacement à Saint-Omer, le 13 mai dernier. «Nous avons invité nos administrateurs et producteurs actuels, mais aussi ceux qui ont œuvré à la croissance de la Sipema» introduit Laurent Bouchart, directeur de la coopérative.

Pour l’occasion, les petits plats ont été mis dans les grands, avec une table à la décoration soignée. La dizaine de salariés avait également installé un mur de photos retraçant les moments forts de la coopérative, qui réalise un chiffre d’affaires annuel de 6,5 millions d’euros avec quatre productions. «Le chou-fleur représente 50 à 60 % de notre chiffre d’affaires, ensuite vient l’endive, le chou pommé, puis le céleri » précise Xavier Pruvost, président de la Sipema. Pour peser sur le marché de l’endive, la coopérative fait d’ailleurs partie du groupe «Perle du Nord».

Être en nombre pour peser sur le marché

C’est ensuite Roger Winock, un des 18 maraîchers fondateurs qui a pris la parole : «S’il y a 50 ans, les producteurs et expéditeurs du marais ont décidé de créer la Sipema, c’était pour s’allier et être en nombre pour défendre les prix de leurs productions, sans dépendre de la négoce». Des objectifs toujours d’actualité.

«Il faut garder cette interface entre les producteurs, les expéditeurs et la grande distribution, car cela nous permet de négocier nos prix à notre avantage, défend Xavier Pruvost. C’est d’autant plus important à l’heure où les factures énergétiques doublent. Pour survivre, nous sommes obligés de vendre plus cher nos productions.» Par exemple, le kilogramme d’endives a ainsi augmenté de 50 centimes d’euro.

Un avenir incertain

Au fil des années, la coopérative a su se faire une place sur les marchés des légumes. «Nous avons 50 adhérents, dont 35 permanents, qui nous apportent l’ensemble de leurs productions» assure Laurent Bouchart. Lesquelles proviennent du marais et d’un rayon de 20 à 30 kilomètres. «Une fois les productions reçues, ce sont nos cinq bureaux de vente qui font le travail. Ils sont basés dans les Hauts-de-France, mais nous négocions avec des GMS et des grossistes de toute la France» détaille Laurent Bouchart.

Bien évidemment, la société interprofessionnelle des producteurs et expéditeurs du marais audomarois espère être encore en activité dans cinquante ans, mais l’avenir reste incertain. «Les producteurs font face à de nombreux challenges… Je peux citer, entres autres, les prix des énergies qui explosent et le temps qui n’est pas de la partie. Cela rend la production comme la qualité des légumes moindres, partage le président. De plus, peu de jeunes veulent se lancer dans la production de légumes, car c’est un métier peu mécanisé et éprouvant.» Cependant, Xavier Pruvost ne baisse pas les bras, il compte bien tout mettre en œuvre pour dynamiser la filière et la rendre toujours plus compétitive.