À Ruitz, Renault et Minth ont lancé la production de bacs de batteries
En juin 2022, Renault Group et Minth Group signaient la création d’une co-entreprise implantée à Ruitz visant à produire des bacs de batteries, destinées aux véhicules électriques. Les lignes de production sont entrées en service le 2 janvier.
D’ici 2025, le groupe Renault et sa filiale Ampère, spécialisée dans les activités électriques, se sont donnés pour objectif de produire 480 000 véhicules électriques par an dans les Hauts-de-France. Pour atteindre cet objectif, le constructeur a installé dans la région son pôle ElectriCity, un regroupement stratégique des manufactures de Douai, Maubeuge et Ruitz. C’est là-bas que Renault s’est associée à Minth, une entreprise chinoise reconnue pour son savoir-faire en matière de bacs de batteries.
Le site ruitelot, à Ruitz, produisait jusqu’alors des boîtes de vitesses pour les systèmes hybrides Renault. «Maintenant, nous avons deux parties dans le même bâtiment : l’une continue de produire des boîtes de vitesses, l’autre produit des bacs de batteries» indique Jean-Luc Bois, directeur du site de Ruitz. Dans le bâtiment de 60 000 m2, une surface de 20 000 m2 a été libérée pour les deux lignes de production mises en service le 2 janvier, longues de 180 et 200 mètres et équipées de plus de 150 robots. Une troisième suivra peut-être, indique Ge Wheizi, directeur de la co-entreprise réunissant Renault et Minth. «Cela dépendra du marché» commente-t-il.
300 000 unités par an
L’objectif de la co-entreprise, d’ici 2025, est de produire 300 000 bacs de batteries par an. Ils équiperont les Renault Scenic E-Tech (2024), les Renault 4 (2025) et Renault 5 (2024), produites à Douai. «Nous sommes actuellement dans une phase de montée en puissance» poursuit Ge Wheizi, chiffrant à 100 000 unités l’objectif de production de cette année 2024. «À Ruitz, 84 personnes travaillent actuellement à la production des bacs de batteries», précise-t-il. «L’objectif pour cette année est d’atteindre 150 personnes et ensuite plus de 300 personnes en configuration maximale ». À ses côtés, Jean-Luc Bois décrit un beau challenge : « Ce sont trois buts en même temps : deux nouvelles lignes de production, un nouveau process et une nouvelle entreprise» relève-t-il.
À Ruitz, le challenge est aussi pour les employés et futurs employés de la co-entreprise, amenés à se former à des stations de production très automatisées. Une automatisation qui fait des techniciens robotiques des acteurs essentiels de la production. Ceux-ci pourront compter sur le savoir-faire de l’entreprise chinoise. «Minth a envoyé un ingénieur robotique à Ruitz pour former les gens au fonctionnement des machines», indique Ge Wheizi qui supervise le rodage de ses équipes. «Je ne peux pas encore dire que nous tournons à 100% car la technologie, l’expérience et le partage de connaissances prennent du temps» conclut-il, sans douter de la montée en puissance du site dans les prochaines semaines.