A Ruitz, la société Lenze investit dans l’industrie de demain
Le 30 avril dernier, Agnès Pannier-Runacher, ministre déléguée chargée de l’Industrie, et Alain Griset, ministre délégué chargé des Petites et Moyennes Entreprises, étaient en visite sur le site de Lenze à Ruitz, près de Béthune. Spécialisée dans la fabrication de moteurs électriques, variateurs de vitesse et réducteurs mécaniques, labellisée ‘‘Vitrine industrie du futur’’, l’entreprise a reçu une aide de 200 000€ dans le cadre de France relance. «Un coup de pouce pour aller plus loin dans l’industrie du futur» selon Francis Kopp, gérant de Lenze.
Créée en 1946, Lenze est l'un des principaux acteurs industriels dans le monde dans le domaine de l’automatisation, plus précisément de l'automatisation centrée sur le mouvement.
Une aide financière de 200 000€
Filiale opérationnelle du groupe allemand, Lenze Drive System France est implantée depuis 2004 dans les Hauts-de-France. Depuis, le site de production de réducteurs ou encore motoréducteurs est passé de 2 500 à 15 000 m², et de 4 à 140 salariés.
Francis Kopp, qui dirige la filiale française de Lenze depuis 17 ans, précise : «Nous fournissons des solutions d’automatisation pour l’industrie, notamment la robotique, l’automobile, la logistique (pour les systèmes de convoyage de la marchandise, etc.), l’agroalimentaire (conditionnement....) ou la papeterie.»
La valeur ajoutée de l’usine de Ruitz ? « Nous sommes présents sur les gammes de taille intermédiaire, et sur ce marché, un des rares acteurs à proposer une palette complète de solutions mécatroniques.» Lenze est ainsi l’un des fournisseurs exclusifs du fabricant automobile Mercedes-Benz sur des solutions spécifiques pour ses usines de production.
Pour accompagner la modernisation du site de Ruitz, plus précisément la création d’une nouvelle ligne de fabrication de moteurs électriques, l’Etat a alloué à Lenze une aide financière de 200 000€ par le biais du Fonds d’accélération des investissements industriels dans les territoires.
«Face aux nouvelles normes énergétiques européennes, nous devions investir dans cette nouvelle ligne quoi qu’il arrive. C’était une question de survie.» Et d’ajouter : «Cette aide financière est un coup de pouce pour aller plus loin dans l’industrie du futur.»
Le nouvel outil de production, qui démarrera au plus tard le 30 juin comme l’impose la directive européenne évoquée par le dirigeant nordiste, coïncide avec le regain d’un marché qui a subi, comme de nombreux secteurs économiques, un gros coup d’arrêt avec la crise sanitaire mondiale. «Il y a un an, la chute a été brutale, avant un retour progressif de l’activité, explique Francis Kopp. Le marché est désormais stable. Notre activité est restée environ 25% inférieure à ce qu’elle était au début de l’année dernière, mais il y a aujourd’hui une progression. Je pense que le marché va monter progressivement, pour un retour à la normale au cours de l’année 2022.»
1 M€ par an
Quoi qu’il en soit, les investissements dans les nouvelles solutions industrielles resteront toujours le moteur de la croissance de Lenze Drive System France. «Ils seront moins importants cette année de par la conjoncture, mais l’entreprise investit chaque année 1 M€ pour la modernisation du site. C’est une obligation ! Et il y a des gens très créatifs dans l’entreprise pour la faire progresser...»
Et quand on lui demande quel regard il porte sur l’industrie française en comparaison avec l’Allemagne, berceau de Lenze et pays souvent mis en valeur pour la performance de son industrie, Francis Kopp répond sans ambiguïté : «En termes d’agilité, de flexibilité ou de rigueur, l’industrie française a énormément progressé depuis une trentaine d’années et n’a pas grand chose à envier à l’industrie allemande...»
En savoir plus sur le Fonds d'accélération des investissements industriels dans les territoires
Doté de 400 millions d’euros d’ici 2022 à l’échelle nationale, le Fonds d’accélération des investissements industriels dans les territoires vise à financer les projets industriels (créations et extensions de sites, modernisation, nouveaux équipements, etc.) les plus structurants pour les territoires et pouvant démarrer l’investissement entre six mois et un an. Dans les Hauts-de-France, les lauréats bénéficieront d’un soutien d’un montant global de 26,790 millions d’euros pour un volume d’investissement prévisionnel total de 182,762 millions d’euros. Ces projets pourraient conforter 6 109 emplois et générer près de 1 662 emplois.