Initiative

À propos de l’anxiété des jeunes...

Depuis la Covid-19, la santé mentale des moins de 30 ans se dégrade. À partir de cet inquiétant constat sociétal, la Bibliothèque universitaire du Saulcy à Metz accueille le 30 avril un événement nommé «Parlons-en», à l’initiative de trois étudiants. Il est en partenariat avec le Cabinet d’Accompagnement et de l’Humain Metz (CALHM). Ces jeunes rattrapés par l’anxiété sont les collaborateurs de demain dans l’entreprise. Le sujet n’est pas à négliger.

1 jeune sur 5 âgé de 18 à 24 ans est concerné par la dépression.
1 jeune sur 5 âgé de 18 à 24 ans est concerné par la dépression.

L’analyse des données de surveillance (urgences hospitalières du réseau OSCOUR® et associations SOS Médecins) et des données d’enquêtes (Baromètre de Santé publique France), Enquête sur la santé et les consommations lors de la Journée d’appel et de préparation à la défense ESCAPAD montre que la santé mentale des Français est toujours dégradée, une tendance constante depuis septembre 2020. Cette dégradation concerne plus particulièrement les adolescents (11-17 ans) et les jeunes adultes (18-24 ans). Les recours aux soins d’urgence pour troubles de l’humeur, idées et gestes suicidaires ont fortement augmenté sur la période, pour rester depuis à un niveau élevé. Chez les jeunes de 18-24 ans, la hausse s’est même poursuivie de façon marquée en 2023. Aussi, ils étaient 20,8 % à être concernés par la dépression, contre 11,7 % en 2017. Enfin, parmi les jeunes de 17 ans, 9,5 % étaient concernés par des symptômes anxio-dépressifs sévères en 2022 contre 4,5 % en 2017 et 18 % ont eu des pensées suicidaires dans l’année contre 11 % en 2017.

Projet Belle Anxiété

Pour autant, les jeunes de 18-24 ans se préoccupent en moyenne moins de leur santé mentale ou de leur bien-être (comme de leur santé en général) que leurs aînés. Ils sont moins nombreux à penser pouvoir agir sur celle-ci, moins enclins à en parler avec leur médecin, et croient moins fréquemment en l’existence de solutions efficaces pour soigner l’anxiété ou la dépression. 35 % des 18-24 ans ont l’impression de ne pas prendre soin de leur santé mentale ou de leur bien-être. Parmi ces jeunes, 32 % déclarent ne pas savoir comment faire, 29 % indiquent ne pas avoir le temps et 25 % ne s’en sentent pas capable. Chez les 18-24 ans, les principaux freins à la consultation d’un «psy» sont le prix de la consultation, la difficulté à se confier ou la crainte de ce qu’ils pourraient découvrir sur eux, et la peur que l’entourage l’apprenne. De manière générale, les jeunes sont un peu moins nombreux que leurs aînés à reconnaître l’impact positif des différentes activités de la vie quotidienne (vie sociale, activité physique, loisirs) ou comportements de santé (sommeil, alimentation) sur la santé mentale. C’est dans ce contexte que trois étudiants en Licence 3 Information-Communication de l’Université de Lorraine à Metz ont initié un événement autour de la santé mentale des jeunes : «Parlons-en». Il aura lieu le mercredi 30 avril, de 13 h à 16 h, à la Bibliothèque universitaire du Saulcy à Metz. Ce temps d’information et d’échanges est réalisé en partenariat avec le Cabinet d’Accompagnement et de l’Humain Metz (CALHM), dans le cadre du projet Belle Anxiété, initiative étudiante visant à libérer la parole autour des troubles anxieux chez les moins de 30 ans.

Plus d’informations : earthasinzogan27@gmail.com

La programmation de 30 avril

1. Stand de prévention

. Ressources et discussions autour de l’anxiété et conseils pratiques

2. Ateliers gratuits sur inscription (7 personnes par atelier)

. 13 h à 14 h : écoute psycho-corporelle avec un psychologue et une sophrologue (respiration, relaxation, ancrage, acupression).

. 14 h à 15 h : psycho-énergétique (approche énergétique pour agir en profondeur sur les causes du mal-être).

. 15 h à 16 h : Olfacto-reliance (découverte de trois huiles essentielles et création d’un stick personnalisé avec une aromathérapeuthe.