Artisan 3D, la trois dimension au service de tous à Martainneville

À 27 ans, Benjamin Duvauchel est un chef d’entreprise heureux. Licencié économique, il en a profité pour se lancer il y a un an dans l’entrepreneuriat et vivre de sa passion en créant Artisan 3D. Grâce à son licenciement et à l’aide de Pôle emploi, il a pu avoir avoir accès à deux formations de trois semaines à Lyon puis une d’une semaine sur Paris concernant la modélisation et l’impression 3D. Il possédait déjà une machine 3D grâce à laquelle il avait pu reconstituer une petite pièce permettant à un bras du lave-vaisselle de son père de refonctionner à nouveau.

Il a profité de l’aide de l’équipe de BGE à Abbeville pour la partie création et gestion de sa micro-entreprise : « Comptabilité, étude de marchés, business plan, communication… BGE nous apprend les notions de base. C’est vraiment très sécurisant », souligne t-il.

Il offre ses services aux particuliers comme aux entreprises. C’est ainsi qu’un collectionneur de voitures vintage a fait appel à lui pour concevoir un flotteur destiné à une jauge de carburant, introuvable dans le commerce pour ce véhicule datant des années 40. 

Un antiquaire d’Amiens lui a également demandé de fabriquer des roulettes disparues, pour permettre de replier des plateaux de tables datant des années 1970 : « C’est écologique car en plus cela donne une seconde vie à ces meubles », relate le jeune homme. Un an après la création de son entreprise, il a installé neuf imprimantes 3D dans une pièce dédiée chez lui. Elles tournent à plein régime le jour.

Des innovations déposées auprès de l’INPI

Là où Benjamin Duvauchel s’amuse le plus c’est dans l’innovation : « J’aime créer des choses et résoudre des problèmes. Il est important d’être dans l’action et pas dans la réflexion. Je privilégie les activités de niches », assure t-il. 

Un jour, un père de famille a fait appel à ses services car le capteur de glycémie de son fils posé à son bras ne tenait pas dans l’eau quand il se rendait à la piscine. Il a donc conçu une pièce en plastique qui entoure le capteur. Elle reste posée sur le bras grâce à un brassard réglable. Plus de 500 ont déjà été commercialisées, via notamment des sites comme Amazon, Ebay, Etsy...

Il faut près de sept heures et demi aux imprimantes 3D pour achever les pièces. Benjamin Duvauchel a aussi déjà vendu une centaine supports de pots pour une yaourtière d’une grande marque française. 

Là, les machines 3D œuvrent durant 17 heures ! Il a même imaginé un porte-batterie pour une perceuse d’une marque d’outils d’une grande enseigne allemande, une coque de protection pour les terminaux de paiement SumUp, des bagues en plastique souple pour des canards… Ses innovations sont déposées auprès de l’Institut national de la protection intellectuelle (INPI).

Le chef d'entreprise tient à se concentrer sur le e-commerce, qui pour lui représente l’avenir : « J’avais peur de me lancer mais aujourd’hui, je suis heureux, conclut-il. J’arrive à me verser un salaire. Être à son compte, ça vaut tout l’or du monde ! »