A la fois un siège et une vitrine

 

Le 11 février, à Maubeuge, le bâtiment, baptisé Ecopôle, a été inauguré en présence de nombreux élus de l’arrondissement d’Avesnes-sur-Helpe et d’entrepreneurs locaux ayant participé à ce projet (9 entreprises sur 15). Ce bâtiment, qui a coûté plus de deux millions d’euros, se situe entre la Sambre et la D649 vers Jeumont.
Il abritera le nouveau siège et les bureaux du SMIAA (Syndicat mixte de l’arrondissement d’Avesnes) mais son président, Damien Ducanchez, a précisé que la vocation du nouveau bâtiment ne s’arrêterait pas là : il servira à l’accueil des visiteurs des différentes installations du site, à l’organisation de conférences, à la tenue des réunions du syndicat et à d’autres réunions de collectivités ou de groupements. La capacité de la grande salle est annoncée à 60 personnes.

Ecologie urbaine. A l’écouter, cet Ecopôle doit jouer un rôle de “vitrine de l’écologie urbaine”. Dans le même périmètre, à proximité, on observe en effet l’usine d’incinération des ordures ménagères de l’arrondissement appelée”centre de valorisation énergétique”, propriété du SMIAA et gérée par lui, ainsi que la station d’épuration Le Verger (eaux usées de communes), un centre de tri et une déchetterie qui dépendent, eux, de l’agglomération Maubeuge-Val de Sambre.
Précisons que le SMIAA a été créé en 1998 et regroupe l’essentiel des intercommunalités de la Sambre-Avesnois (environ 220 000 habitants).

Outil de communication. Damien Ducanchez a expliqué que cette réalisation était la suite logique d’une “démarche pédagogique” entamée lors de la création de l’usine. Il a rappelé la création d’un chemin de visite terminé en 2002 (coût : 150 000 euros) et le recrutement d’une personne chargée de la communication en 2005. “Devant le nombre de visiteurs grandissant et l’incapacité à répondre aux demandes diverses – écoles, collèges, associations… –, le projet ancien de créer un bâtiment dédié s’est concrétisé.” Il a précisé qu’en 2006, il y avait eu 1 000 visiteurs, 1 200 en 2011 et 2 000 en prévision cette année.

L’“excellence environnementale” était visée. Le bâtiment se veut aussi une vitrine sur lui-même puisqu’il a été construit selon les principes de la haute qualité d’environnement (HQE) longuement détaillés dans des brochures figurant sur des présentoirs. Le président du syndicat propriétaire a expliqué que le bâtiment voulait atteindre ‘l’excellence environnementale’. Comment ? D’abord par les matériaux utilisés (bois pour l’ossature, l’isolation, le bardage extérieur, les faux-plafonds, les menuiseries intérieures et extérieures, le parquet…) et ensuite, par l’utilisation de matériaux dits “innovants et écologiques” (au niveau des doubles cloisons et de l’isolation de la terrasse végétalisée).
Damien Ducanchez a fait allusion à l’incendie survenu le 25 mars 2010, estimant que les vertus isolantes du bois avaient été testées involontairement à cette occasion. Le sinistre explique sans doute aussi en partie le retard pris dans l’organisation de l’inauguration.
Autres caractéristiques du vaste bâtiment : la limitation de la consommation énergétique à plusieurs niveaux (conception, orientation, ventilation, détection de présence pour les éclairages…) et la recherche du confort des utilisateurs. D’où l’expression “d’architecture bioclimatique”.
Précisons que le Centre du bois de Thiérache, à Trélon, a joué un rôle d’assistant à la maîtrise d’ouvrage
Autre particularité du bâtiment : il utilise pour son éclairage et son chauffage de l’énergie venant de l’activité de l’usine d’incinération.