A la courte échelle, un tremplin vers l’emploi qui fonctionne…

Créée il y a tout juste deux ans, la ressourcerie A la courte échelle a trouvé toute sa place sur Lillers et ses environs. Entrant dans le champ de l’économie sociale et solidaire, cette activité a permis de remettre de nombreuses personnes sur la voie de l’insertion professionnelle.

Sébastien Legrand, ici à droite, a su mettre la ressourcerie sur de bons rails.
Sébastien Legrand, ici à droite, a su mettre la ressourcerie sur de bons rails.
D.R.

Sébastien Legrand, ici à droite, a su mettre la ressourcerie sur de bons rails.

A la courte échelle : c’est le nom porté par la ressourcerie de la communauté de communes Artois-Lys et de ses 21 communes. L’activité de cette association s’inscrit dans le domaine de l’économie sociale et solidaire et, à ce sujet, elle poursuit deux objectifs, l’un environnemental et le second au service de l’insertion professionnelle.

Tout d’abord, sa vocation première est de collecter des déchets et de les recycler, comme le confie Sébastien Legrand , directeur de l’association : «Une demande existait sur le secteur. La ressourcerie émane de l’association bruaysienne Habitat insertion et elle est le fruit d’un partenariat avec la communauté de communes Artois-Lys. Nous sommes également soutenus par le conseil général du Pas-de-Calais. Nous collectons des meubles, bibelots, de l’électroménager, TV, hifi, etc., que nous réparons, relookons et remettons en vente.» Quarante tonnes de déchets sont collectés chaque année et une douzaine est valorisée et revendue… Plusieurs moyens s’offrent aux particuliers qui veulent se débarrasser d’objets. Ils peuvent convenir d’un rendez-vous et les employés de la ressourcerie viennent à eux ou alors ils peuvent les déposer à l’entrepôt de Norrent-Fontes ou à la déchetterie.

Une marge de progression. En deux années d’existence, le développement de l’association a connu une trajectoire ascendante. Actuellement, A la courte échelle emploie 27 personnes en CDDI (contrat à durée déterminée d’insertion) contre une quinzaine en 2013. Chaque année, pas moins de 500 CV parviennent sur le bureau de Sébastien Legrand, des candidatures spontanées, des personnes envoyées par Pôle emploi, la Mission locale… «La motivation reste le principal critère de sélection. Il faut que la recrue potentielle s’inscrive dans une démarche professionnelle, qu’on lève tous les freins à l’insertion. Cela signifie résoudre les problèmes liés au logement, à la mobilité ou aux addictions éventuelles. Les personnes occupent un emploi en CDDI, ce qui signifie qu’elles sont recrutées pour une durée allant de 6 à 24 mois», explique Sébastien Legrand. La méthode usitée semble porter ses fruits et, à l’issue des CDDI, on relève un taux de retour à l’emploi atteignant 61%, sous la forme d’un CDI classique, d’un CDD, d’une formation ou d’une mission intérim.

Au niveau infrastructure, la ressourcerie a su également monter en puissance. Un premier magasin et un atelier ont été ouverts sur Lillers à l’origine, puis une seconde boutique a été inaugurée dans le centre-ville. Enfin, A la courte échelle s’est dotée d’un entrepôt de 1 400 m². Le potentiel de développement existe et les effectifs devraient rapidement grimper à 35 ou 40 employés. Pour répondre à une demande grandissante, l’association va également se lancer dans le recyclage de textile. Des conteneurs vont être installés dans les 21 communes de la communauté de communes Artois-Lys.