À l’Est, des brûlots...

Après les masques, les casques ! Jeudi 24 février, à 4 heures du matin (heure de Paris), le président russe Vladimir Poutine autorise une opération militaire spéciale en Ukraine. Bombardements et frappes sur une douzaine de villes ukrainiennes dont notamment Kiev et Kharviv, passage des frontières de véhicules et militaires russes dans les régions de Tchernihiv, Soumy ou encore Louhansk. La guerre est déclarée à moins de 2 000 km de Nancy.

 Un choc prévisible mais que bon nombre d’observateurs pensaient éviter. L’obsession russe de Vladimir Poutine de faire revenir l’Ukraine dans le giron de la Russie et faire reculer l’Otan atteint aujourd’hui son paroxysme. Les chaînes d’infos crachent en continu les images de l’avancée russe comptabilisant les victimes, émissions spéciales, témoignages et images brutales et anxiogènes s’enchaînent. La guerre ! Un terme, un état de fait toujours bien présent dans des contrées que bon nombre jugent lointaines. L’Afghanistan avec la chute de Kaboul et l’emprise aujourd’hui des Talibans a choqué, fait s’insurger en paroles mais pas en acte une communauté internationale en mode désertion sur ce front. La guerre, aujourd’hui elle est tout simplement à nos portes. La peur est palpable, non plus sous-jacente mais présente quoi que l’on en dise. Les places financières dévissent, le prix des matières flambent, le monde économique est aux aguets, l’écosystème entrepreneurial national, régional, local attend, se prépare, tente d’anticiper. Les sanctions financières et économiques pleuvent. Pour le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire pas d’inquiétudes à avoir. L’économie française est peu exposée à la Russie. L’Hexagone y exporte moins de sept milliards d’euros de biens par an (1 % des exportations françaises) et la Russie représente moins de 2 % des importations françaises, environ 10 milliards d’euros par an. Reste que les sanctions sont peu de chose face à des missiles et une détermination née d’un nationalisme, d’un identitarisme virulent. Cet identitarisme, qu’il soit national, régional ou local, peut entraîner le meilleur comme le pire. C’est le pire qui aujourd’hui se produit...