À Houplines, une ruche spécialisée dans le BTP pour créer du lien

Dans une usine désaffectée de la métropole lilloise, Olivier Fontier a décidé de créer L’Écossais, une ruche de start-up spécialisées dans le BTP. Avec un objectif : générer du lien entre ses créateurs.

Olivier Fontier, le fondateur de L’Écossais. © Aletheia Press-M. Guillot
Olivier Fontier, le fondateur de L’Écossais. © Aletheia Press-M. Guillot

On peut la voir de loin, depuis le centre de Houplines, petit village situé dans la métropole lilloise. L’ancienne usine de Verkade, spécialisée dans la pâtisserie industrielle, est aujourd’hui un immense bâtiment en transformation.

Il y a un an, presque au premier jour du confinement de mars, Olivier Fontier lançait le pari de se servir d’un espace de 1 800 m2 pour proposer une formule aux start-up intéressées :  L’Écossais, car située rue d’Écosse. «Pour moi, le but, c’était le partage, de boire le café ensemble le matin», explique Olivier Fontier, par ailleurs gérant de l'entreprise de peinture Jollivet décoration.

Très vite, l’affaire est devenue familiale avec l'implication de son père dans la réhabilitation de cet espace immense : «On a quasiment tout fait nous-mêmes, de l’électricité à la pose de parpaings."  Surtout, l'échange est au coeur du projet : "Ce qui est important, c’est que les start-up s’entraident par leurs expériences et leurs savoir-faire, aussi bien intellectuellement qu’au niveau de la pratique. Cela permet de créer du réseau, tout le monde est gagnant.» 

De nouveaux box déjà en préparation

Un espace dédié aux réunions professionnelles surplombera le lieu. Dans ces box de chacun 200 m² environ, on trouve déjà un plombier, un maçon, un réparateur de palettes...  Les profils ne manquent pas dans la ruche d’Olivier Fontier qui veut aussi mettre à disposition des espaces de stockage plus petits, pour des professionnels mais aussi des particuliers. 

«L’objectif, c’est d’avoir tous les corps de métier du BTP dans un seul endroit et partager le matériel. Je veux favoriser la convivialité. À terme, toutes ces start-up pourront gagner quatre à cinq ans en mutualisant ici. On fait gagner du temps.» 

Les box actuellement disponibles ont tous trouvé preneurs. Quatre autres espaces arrivent au stade des finitions et pourront accueillir d'autres profils. Et une secrétaire pouvant accompagner toutes les start-up au sein de la ruche pourrait d’ailleurs rejoindre la grande famille que veut créer le gérant de Jollivet décoration...