Stratégie
À Ham, nouvelle éclosion pour l’entreprise Florixir
Créée en 2016, l’entreprise Florixir, spécialisée dans la production et dans la commercialisation de plantes médicinales et d’aromates, a changé de mains et a déménagé de Buigny-lès-Gamaches à Ham. Si la société garde son ADN, quelques petits changements vont advenir.
L’histoire de Florixir débute à Buigny-lès-Gamaches en 2016, quand un jeune couple décide de se lancer dans la culture de plantes aromatiques et médicinales bio, pour en faire des huiles essentielles et des infusions. « C’est Thomas Lecureux et sa compagne qui ont lancé Florixir. Rapidement, leur aventure est devenue un succès… Mais aujourd’hui, ils nous passent le flambeau, car ils ont décidé de changer de voie », introduit Thomas Ducamps, amoureux du vivant et herboriste, qui prend la tête de la société.
Florixir passe alors des mains d’un Thomas à un autre. Du côté des plantes cultivées et des produits vendus, rien ne va changer.« Nous allons continuer à commercialiser une cinquantaine de plantes. Et nos 300 revendeurs auront les mêmes produits à disposition », affirme Thomas Ducamps, qui, avec son épouse et leurs tris salariés sont
prêts
à relever le défi de développer une activité porteuse de sens. L’entrepreneur a investi
300 000 euros pour produire et commercialiser le tout sur le
même site.
Un nouveau site et de nouvelles ambitions
En revanche, l’identité visuelle de la société et le lieu de production, seront modifiés. « Nous avons retravaillé l’identité visuelle de notre marque et nous avons déplacé l’entreprise de Buigny-lès-Gamaches à Ham », confie l’entrepreneur. En effet, Thomas Ducamps, qui est aussi agriculteur, a réaménagé ses anciens bâtiments de ferme pour y accueillir la production, le séchage et le magasin d'exposition.
Et qui dit changement de lieu, dit nouveau départ pour les six salariés de l’entreprise. « Pour le moment, nous nous sommes donné pour mission de développer la notoriété de l’entreprise, en proposant des produits sains et de très haute qualité », témoigne le producteur herboriste.
À Ham, les lieux sont plus spacieux, ce qui laisse place aux nouveaux projets. « Nous avons pour ambition de proposer des visites de groupe. C’est-à-dire que des gens viendraient sur le site pour découvrir notre métier. Ainsi, nous les emmènerions voir les cultures, le séchage et la production », détaille Thomas Ducamps. De quoi développer un peu plus la notoriété de la marque. « Nous avons déjà aménagé les lieux pour pouvoir accueillir les Personnes à mobilité réduite et les bus. Nous avons vu grand pour pouvoir gérer des groupes allant de 30 à 40 personnes. »
Des projets qui ne demandent qu’à éclore
Sur ce site, le dirigeant compte aussi accueillir ses partenaires. « À terme, nous allons aussi accueillir nos revendeurs. Ainsi, nous les formerons à nos produits et ils retourneront dans leurs boutiques avec un vrai bagage pour parler de nos plantes, huiles et infusions », assure le dirigeant.
Pour le moment, Florixir ne possède que des revendeurs dans le grand Nord de la France. Cependant, à terme, si l’entreprise continue sur sa lancée, le dirigeant ne se met pas de barrière et pourrait démarcher des épiceries fines, des parapharmacies, des magasins bio et des points de vente locaux, dans d’autres régions. « De la bonne idée du début, nous devons faire une entreprise qui croît », conclut Thomas Ducamps.
Thomas Ducamps n'est pas à son premier défi. L'agriculteur a commencé dans la production de pommes de terre haut de gamme.
Suite à une prise de conscience environnementale entre 2010 et 2020, l'ingénieur agronome constate que « l'agriculture intensive faite d'une non prise de considération complète du milieu faisait perdre sa fertilité à des sols que les générations précédentes avaient soigneusement respectés. Une conversion locale commence avec moins d'intrants, le non labour etc. ». En 2016, Thomas Ducamps s'associe avec un collègue et ils se lancent dans une culture de jeunes pousses de légumes bio, qui prend le nom de Vie Veg.
Un projet professionnel riche de sens
Fin 2021, Thomas était en réflexion. L'entrepreneur fait une marche sur les routes de St Jacques de Compostelle pour prendre du temps et réfléchir. À 46 ans, il souhaitait se lancer dans un nouveau projet qui ne soit pas seulement professionnel mais qui soit également un projet de vie.
« C'est en août 2022 qu'arrive le coup de foudre pour le projet qu'incarne Florixir. Kinley et Thomas Lecureux, les créateurs de Florixir, avaient décidé de partir sur un autre projet. Mon épouse Sidonie et moi étions toujours à la recherche d'un produit riche d'émotion pour développer une activité porteuse, à la recherche d'un défi. Nous décidons de nous associer à Kinley et Thomas dans Florixir pour y associer nos compétences », a relaté Thomas Ducamps lors son discours d'inauguration du nouveau site hamois.
Magasin ouvert au public et aux professionnels
Désormais, sur le site hamois, Florixir accueille une partie de la production, un jardin à thème en cours de plantation, le séchage, la distillation, la transformation et la commercialisation. Émilie qui assistait la société dans son développement commerciale à Gamaches va prendre en charge le magasin ouvert au public et prendra en charge les clients pros pour les former sur le nouveau site de Ham lors de sessions de formation.
« Notre
offre de collaborations avec nos revendeurs va passer par des
journées de formation sur la production que l’on dispensera ou que
nous ferons dispenser par des naturopathes, herboristes,
explique Thomas Ducamps dont
l’entreprise est reconnue par le collège Culinaire de France
comme producteur artisan de qualité. Notre
projet est d’accueillir également sur place des groupes avec le
réseau Entreprise et découverte pour témoigner de notre métier et
de notre savoir-faire à des groupes de touristes d’une activité
agricole fournisseur de solution d’herboristeries pour les maux du
quotidien pour le maintien en bonne santé et pour la découverte
d’aromates et de produits d’épicerie fine. »
Françoise Damiens