A Gravelines, 25 millions d’euros pour que le basket reste vecteur d’attractivité économique

25 millions d’euros, c’est la somme que vont, à parts égales, investir la Ville et la Région dans la réfection et la modernisation de la salle Roger-Lemaire qui accueille depuis plus de 30 ans l’équipe professionnelle de basket de Gravelines, le BCM. Avec 4 000 places assises et plusieurs loges VIP, celle-ci devrait participer à un plus grand rayonnement de ce sport, pour en accentuer les retombées économiques.

Sportica à Gravelines. L'équipement, présenté comme révolutionnaire en 1986, a vieilli et doit désormais être entièrement réhabilité.
Sportica à Gravelines. L'équipement, présenté comme révolutionnaire en 1986, a vieilli et doit désormais être entièrement réhabilité.

En 1986, le maire de Gravelines de l’époque, Albert Denvers, inaugure un immense complexe sportif de 25 000 m². L’équipement, qui a coûté 180 millions de francs, est alors un condensé de ce qui se fait de mieux dans la région : salle de basket de 2 700 places assises, piscine avec toboggan et petit bassin ludique, courts de tennis intérieurs, salle de musculation, dojo dernier cri et même hébergements collectifs… De partout, on se presse pour découvrir Sportica. Las ! 35 ans après, l’équipement a vieilli et surtout son seul fonctionnement coûte à la Ville près de 3,5 millions d’euros par an. «Il est temps de moderniser l’ensemble pour qu’il redevienne un élément attractif de notre commune», résume le maire de Gravelines, Bertrand Ringot, qui espère pouvoir également gagner 1 million d’euros annuel sur le coût de fonctionnement.

Deux tiers du budget du BCM financé par des entreprises partenaires privées

Premier gros chantier qui doit se dérouler sur la période 2023-2024 : la salle Roger-Lemaire qui accueille les matchs du BCM, l’équipe professionnelle de basket de la ville, qui évolue sans discontinuer en Pro A depuis 35 ans. L’idée est de l’agrandir pour qu’elle puisse accueillir 4 000 places assises ainsi que des loges VIP, et être équipée des dernières innovations en termes de lumières et de sons pour accentuer la beauté du spectacle. Coût : 25 millions d’euros, financés à parts égales par la Ville et la Région, dans le cadre du plan Aréna, qui doit permettre de renforcer l’offre en salles multi-usages dans les collectivités locales. «Le budget du BCM, c’est 6 millions d’euros par an, dont les deux tiers financés par 250 entreprises partenaires privées. C’est aussi plus de 3 000 personnes qui se pressent à Gravelines les soirs de matchs, et un club d’affaires VIP où se retrouvent les entreprises et leurs invités après chaque match. Le BCM est donc aussi très largement vecteur de courants d’affaires et de retombées économiques pour toute l’agglomération dunkerquoise, d’où l’importance de faire en sorte qu’il puisse se maintenir au plus haut niveau», commente Bertrand Ringot.

Séminaires d'entreprises au parfum sportif

Au-delà, la Ville souhaite donner au BCM plus d'indépendance, en lui assignant aussi un plus grand rôle commercial. Ainsi, la réputation du club pourrait lui permettre d’engranger du chiffre d’affaires en couplant l’accueil de séminaires d’entreprises à Sportica avec une participation à un entraînement de l’équipe de basket ou un échange avec les joueurs. «C’est quelque chose qui est tout à fait dans l’air du temps : véhiculer un message d’entreprise en passant par le sport, en mettant en parallèle les valeurs véhiculées par le sport et celles de l’entreprise», ajoute Bertrand Ringot.

Parmi les autres gros chantiers prévus, on peut citer également la piscine, qui doit être agrandie pour un montant compris entre 12 et 15 millions d’euros dont la moitié pris en charge par la communauté urbaine de Dunkerque. Deux lignes d’eau supplémentaires, un nouveau bassin ludique, un espace sauna et hammam, et une fosse de plongée très probablement approfondie devraient permettre à l’équipement de redevenir très attractif. Par ailleurs, les anciens courts de tennis devraient être transformés en pôle multisports à dominante basket avec l’arrivée dans les lieux de sa section féminine. De quoi redonner tout le lustre qu’il mérite à cet équipement qui fait travailler une centaine de personnes, en comptant la petite galerie marchande attenante qui vient, elle aussi de subir une cure de jouvence.