À Froissy, l'ancien presbytère deviendra une micro-crèche

«Sur la commune, nous avons neuf assistantes maternelles. Le problème, c’est que six d’entre elles vont partir à la retraite dans les années à venir. Il était donc nécessaire d’anticiper cette situation afin de proposer une solution aux familles en temps voulu», explique Mikaël Feigueux, maire de Froissy. L’élu a donc eu l’idée de transformer le presbytère de la commune, abandonné depuis 2009, en micro-crèche.

C'est cette future micro-crèche que le maire a présentée à Jean-Marie Caillaud, préfet de l’Oise et Noura Kihal-Flégeau, sous-préfète de l’arrondissement de Clermont, ce 20 janvier. «C’est un projet de grande envergure, car rien qu’en termes de travaux, le budget s’élève déjà à 800 000 euros. Nous savons que cela prendra du temps et que la réalisation ne se fera pas tout de suite, mais nous avançons ; le projet est lancé», ajoute Mikaël Feigueux.

Une réhabilitation complète

Concrètement, la commune de Froissy prévoit de réhabiliter totalement l’ancien presbytère, de démonter l’extension existante et d’en construire une nouvelle. La micro-crèche d’environ 12 places, gérée par une structure extérieure, s’installera au rez-de-chaussée du bâtiment. « Nous sommes en contact avec une professionnelle qui gère déjà une micro-crèche et qui est intéressée par notre projet». Cela permettrait à celle-ci d’ouvrir un deuxième établissement.

«Ce qui est particulièrement intéressant, c’est qu’elle accueille aussi des enfants en situation de handicap. Nous pourrions alors proposer une offre d’accueil complète», observe Mikaël Feigueux. À l’étage du bâtiment, le maire envisage de créer deux logements en duplex, avec une entrée indépendante. «La demande de logements dans la commune dépasse l’offre disponible. C’est donc aussi un moyen de répondre aux besoins de la population», précise-t-il.

Soutien financier et ingénierie

Pour faciliter la réalisation de projet, la collectivité a candidaté au programme «Village d’Avenir», lancé en juin 2023 par Élisabeth Borne dans le cadre du Plan ruralité. Celui-ci vise à accompagner des communes rurales de moins de 3 500 habitants dans leurs projets de développement. Pour cela, 120 chefs de projets, interlocuteurs privilégiés des élus et des préfectures, ont été recrutés. «Le soutien de l’État ne se limite pas au financement ; il s’accompagne également d’une aide en ingénierie. Cela peut s’avérer très utile pour monter des dossiers, identifier les bons interlocuteurs, et aider à la concrétisation des initiatives portées par les collectivités», souligne Jean-Marie Caillaud, préfet de l’Oise.

Lauréate du premier appel à candidatures, Froissy bénéficie actuellement de l’expertise de Corentin Hennart, chef de projet «Village d’Avenir» pour l’Oise. «La première étape a consisté à mener un diagnostic de territoire. Ensuite, il fallut réunir tous les interlocuteurs, s’organiser et identifier les bons soutiens», explique celui qui accompagne 15 communes dans le département. «Pour le presbytère de Froissy, nous consolidons actuellement le plan de financement», précise-t-il. Sa mission, en général, s’étend sur une durée de 12 à 18 mois.