A Evreux, Schneider Electric a digitalisé sa chaîne logistique
Nouvelles technologies chez Schneider Electric
Le centre de distribution ébroïcien de Schneider Electric, présent à Evreux depuis 1965, avec ses 43 000 mètres carrés (dont 36 000 mètres carrés dédiés à la logistique) ses 350 employés et ses 17 000 lignes de commandes quotidiennes est l’un des plus grands d’Europe et fait figure de modèle. Installé dans un bâtiment neuf certifié HQE, le centre a achevé, en novembre 2019, la digitalisation de l’ensemble de sa chaîne logistique. Une démarche qui s’appuie sur des solutions technologiques développées par l’entreprise et proposées à ses clients.
Des opérateurs aux managers, la digitalisation a fait évoluer les méthodes de travail. L’objectif est d’améliorer la satisfaction des clients en étant plus réactif. La digitalisation entraîne également une diminution de la consommation d’énergie, un objectif prioritaire pour Schneider Electric. Au cœur de ce qu’on pourrait appeler une révolution, on trouve le big data. Ces informations massives sont exploitées au travers d’objets connectés, de dispositifs de contrôle, d’applications et outils d’analyse. Et ce, dans tous les domaines : consommation d’énergie, trajet des marchandises qui entrent et sortent, préparations des commandes… « Nous passions un temps important à rassembler des informations, souvent issues de sources disparates, et à les analyser. Aujourd’hui, les informations sont collectées automatiquement et analysées en temps réel. Nous anticipons les problèmes » résume Matthieu Mailly, responsable de l’exploitation du site.
Consommations et process sous surveillance.
« Le centre de contrôle » en est un exemple. Dans cette pièce, trônent quatre écrans géants. Ils affichent les données générales en temps réels du bâtiment : consommation d’électricité, d’eau, fonctionnements des pompes à chaleur et disjoncteurs… Un rendement en baisse, une consommation anormale, un taux d’usure critique déclenchent une alerte et une intervention immédiates. Désormais, il n’est plus nécessaire de se déplacer pour surveiller les installations et détecter les anomalies. Le temps libéré est consacré à mettre en place des alertes pertinentes et à proposer des évolutions possibles. Ainsi, en 2019, la consommation en énergie a diminué de 13%. Autre bénéfice, depuis la digitalisation, les coupures d’électricité ont été évitées. « Il faut savoir qu’il faut ensuite environ quatre heures pour que le site se remette en route après une coupure » souligne Matthieu Mailly. Même choses du côté des opérateurs dont l’organisation des opérations simples est rationnalisée. Sur un écran, s’affiche en temps réel l’avancement des commandes : les points de retards et d’avances sont connus sur la journée et permettent d’ajuster les effectifs. « Actuellement, nos opérateurs gagnent en polyvalence, constate Laurent Dufour. Nous souhaitons aussi les emmener vers plus d’autonomie dans la gestion de leur journée. La digitalisation ne remplace pas l’humain. En revanche, elle permet de se concentrer sur des tâches plus complexes ».