À Déville-lès-Rouen, KSB veut séduire les jeunes
L'usine KSB de Déville-lès-Rouen est mal connue sur le territoire. Pour y remédier, le 4 avril, l'entreprise a participé à l'opération usine ouverte.

Ouvrir grand les portes de l'usine ! Le site rouennais de la multinationale KSB a ouvert ses portes le 4 avril, à plusieurs classes du territoire. Objectif : montrer les réalités actuelles de l'industrie et séduire de futurs salariés. Issus des lycées Blaise Pascal de Rouen et Bernard Palissy de Maromme, 90 élèves de la seconde au BTS ont ainsi pu découvrir l'activité de KSB dans son usine de Déville-lès-Rouen. Une usine qui est l'un des maillons d'un groupe international vieux de 154 ans.
Créé en 1871, le groupe allemand compte en effet aujourd'hui 30 usines dans le monde, dont 4 en France. Il emploie plus de 16 500 personnes générant un chiffre d'affaires de plus de 3 milliards d'euros. «KSB intervient dans de nombreux secteurs comme l'équipement des bâtiments, l'industrie, la gestion de l'eau potable ou des eaux usées, et même dans la conversion d’énergie», détaille Thierry Le Devehat, responsable commercial et du bureau d'études chez KSB, devant une classe de seconde professionnelle Modélisation et Prototypage 3D du lycée Bernard Palissy.
Usinage : un important parc de machines
Pourtant, le spécialiste des pompes centrifuges reste méconnu. "Nous ne sommes pas une marque grand public", résume Benoît Delalandre, directeur du site de Déville-lès-Rouen. Et bien que située au cœur de Déville, à deux pas de la gare, l'usine est peu visible. «Il n'y a pas de fumée qui sort de l'usine. Il n'y a pas de bruit».
110 personnes y travaillent pourtant chaque jour. Avec comme spécificité, une production tournée vers des pompes de rechange ou la réparation. Une gamme plutôt «vintage» comme la dénomme affectueusement Thierry Le Devehat. Un positionnement qui conduit l'usine à réaliser des pièces uniques ou de la très petite série. Et qui l'oblige aussi à disposer d'un parc machines conséquent et diversifié, pour répondre à tous les besoins.
Mais travailler des pièces «vintage» ne suppose pas forcément un équipement vieillot. En témoigne le centre d'usinage, associant tournage et fraisage, dans lequel KSB a investi en 2023. Un outil de plus de 800 000 euros financé avec le soutien de la Région Normandie et qui a allumé quelques étoiles dans les yeux des jeunes visiteurs du jour.
Un regard nouveau sur l'industrie
Certains d'ailleurs, ont d'ores et déjà posé une candidature pour un futur stage. Une étape avant un potentiel futur recrutement dans un grand groupe qui offre des parcours de carrières intéressants. «L'année dernière, nous avons recruté une vingtaine de personnes, dont 6 alternants, compte Benoît Delalandre. Nous avons des besoins dans tous les domaines. Sur les machines, mais pas seulement. Il n'y a pas que le travail du métal. L’industrie, c'est aussi de l'intelligence artificielle, des réseaux sociaux, des fonctions support…». Une vérité que la journée usine ouverte aura permis de mettre en lumière.
Pour Aletheia Press, Benoit Delabre