A des milliers de kilomètres de Kourou, des Toulousains suivent Ariane 6 de près

A des milliers de kilomètres de Kourou, une foule de Toulousains de tous les âges a suivi attentivement mardi soir le décollage "inédit", "magique" ou "impressionnant"...

Des personnes suivent sur un écran géant le décollage de la fusée Ariane 6 depuis Kourou, à la Cité de l'Espace à Toulouse, le 9 juillet 2024 © Valentine CHAPUIS
Des personnes suivent sur un écran géant le décollage de la fusée Ariane 6 depuis Kourou, à la Cité de l'Espace à Toulouse, le 9 juillet 2024 © Valentine CHAPUIS

A des milliers de kilomètres de Kourou, une foule de Toulousains de tous les âges a suivi attentivement mardi soir le décollage "inédit", "magique" ou "impressionnant", d'Ariane 6 sur un écran géant.

Heureuses de voir la fusée réussir son lancement, plus d'un millier de personnes, assises sur une pelouse de la Cité de l'espace de Toulouse, profitent d'un début de brise après une journée très chaude et applaudissent furieusement à chaque nouvelle étape franchie avec succès, après le décollage proprement dit.

Sur une scène, juste devant l'écran, des commentateurs, dont des experts, expliquent au public des aspects techniques du lancement, sans oublier de préciser au passage que l'équipe de France de foot a marqué un but face à l'Espagne dans l'Euro-2024, suscitant également des applaudissements nourris.

"C'est toujours impressionnant de voir une fusée décoller", explique Karine Moullec, debout à quelques mètres du food-truck qui, après avoir fait le plein de clients, a été déserté par la foule souhaitant suivre le décollage en direct.

"Ca fait rêver, ça fait de belles aventures, de belles histoires", ajoute, souriante, cette infographiste de 37 ans.

"On ne passe pas d'Ariane 5 à Ariane 6 tous les jours", souligne de son côté Sébastien Papon, 38 ans.

Attiré depuis longtemps par "la découverte de l'univers, l'exploration, la conquête de l'espace", il s'était dit un peu inquiet avant le décollage à cause des risques d'échec du lancement.

"Je ne suis pas stressée, je ne suis pas dedans (la fusée)" dit au contraire, amusée, Catherine Gérard, 56 ans, visiblement contente d'assister à "quelque chose d'un peu magique".

Au départ moins intéressée par les fusées spatiales, Séverine Alain, veut raconter le décollage à son fils de six ans: "Il commence à beaucoup parler d'espace, à demander à quelle distance on est du soleil ou s'il pourra aller sur Mars."

Découvrant la Cité de l'espace, cette Orléanaise âgée de 32 ans voudrait désormais de revenir avec lui, précise-t-elle, debout, derrière la foule. 

La Cite de l'espace a indiqué à l'AFP que 4.000 personnes s'étaient inscrites à l'avance pour cet événement gratuit, sans être en mesure de préciser le nombre de personnes effectivement présentes.

Ariane 6, qui a décollé pour la première fois mardi du Centre spatial guyanais (CSG) à Kourou avec quatre ans de retard, doit redonner un accès indépendant à l'espace aux Européens.

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