À Cambrai, Dymatec Industries poursuit sa croissance en toute sérénité

Les moteurs, motoréducteurs et roulements, Thomas Salé est tombé dedans quand il était petit… c’est donc naturellement qu’il a créé Dymatec Industries il y a deux ans, avec sa compagne Justine Lalande. «Mon grand-père a ouvert son atelier de réparation de moteurs installés sur les sites industriels dans les années 1980, une société reprise ensuite par mon père et dans laquelle j’ai fait mon apprentissage. Lorsqu’il a revendu l’atelier au Groupe Vinci, j’ai rapidement pris la décision de lancer ma propre entreprise, fort de 15 ans d’expérience dans le métier».

Doubler le chiffre d’affaires d’ici trois ans

Un pari gagnant puisque Dymatec Industries, entité spécialisée dans la détermination, l’assemblage et la fourniture de moteurs électriques, de réducteurs, de motoréducteurs et d’éléments de transmission mécanique pour l’industrie, les constructeurs de machines et les sociétés de maintenance industrielle, emploie désormais six salariés pour un chiffre d’affaires qui devrait avoisiner le million d’euros et doubler d’ici trois ans. «Nous travaillons beaucoup avec l’industrie agroalimentaire régionale, notamment, et sur tous types de sites industriels… partout où il y a besoin d’un mouvement motorisé comme les convoyeurs, les portes motorisées, etc.», précise l’entrepreneur. 

«Et si avant on réparait 90% des moteurs, aujourd’hui c’est complètement l’inverse puisqu’on privilégie l’installation de moteurs électriques neufs à la réparation, des moteurs de nouvelle génération qui offrent de meilleurs rendements. Quand on sait que les moteurs électriques industriels représentent 70% de la consommation électrique en Europe et que l’énergie est le plus important poste de dépense dans l’industrie, ces investissements sont en moyenne rentabilisés dans les deux à trois années».

La société cambrésienne commercialise les produits ciblés Gamak, l’un des leaders mondiaux du marché des moteurs électriques pour l’industrie. Un gage de fiabilité pour ses clients. «Nous nous sommes associés dès le début avec cette marque européenne, qui n’était jusqu’alors pas implantée en France, notamment pour la qualité de ses moteurs qui sont fabriqués dans l’une des plus importante usine de Turquie où ce savoir-faire est l’un des meilleurs au monde. Notre objectif était de proposer des produits fiables à nos clients, ce qui n’est pas toujours le cas avec les produits asiatiques, et qui leur permettent de sensiblement réduire leurs factures énergétiques».

Un nouveau bâtiment de 500 m2 à Escaudœuvres

Au-delà, le succès commercial de l’entreprise se planifie autour de deux aspects fondamentaux pour Thomas Salé et Justine Lalande : la réactivité et la disponibilité des moteurs. «On se doit d’être réactifs pour nos clients, de les dépanner dans la journée car une panne de moteur est souvent synonyme d’arrêt complet de la production et de pertes conséquentes» poursuit Thomas Salé. «Cela implique également de disposer d’un stock important - nous disposons à ce jour de 150 000 euros de stock - et c’est l’une des raisons pour lesquelles nous ne vendons que des moteurs électriques pour l’industrie. Nous ne souhaitions pas nous disperser en s’attaquant à d’autres secteurs d’activités, mais nous spécialiser sur ce marché spécifique que nous connaissons bien».

Forte d’une croissance constante depuis sa création, Dymatec Industries est désormais à l’étroit dans son bâtiment de 150 m2 de la rue du Champ de tir. Un projet de construction d’un nouveau bâtiment de 500 m2, sur le parc d'activités du Lapin Noir à Escaudœuvres, est ainsi en cours de finalisation pour un emménagement prévu en juin 2025. «Cela représente pour l’entreprise un investissement de 700 000 euros… nous sommes sur un marché de niche qui implique de se démarquer et nous sommes obligés, pour consolider notre développement, de disposer d’un stock plus important. L’objectif étant de recruter deux ou trois collaborateurs pour consolider nos fondations, tout en restant une entreprise familiale et en préservant notre réactivité».