À Beauvais, Solabia veut attirer les talents de demain

À Beauvais, le site historique de Solabia a accueilli de nombreux jeunes visiteurs à l'occasion de l'opération nationale «Usines ouvertes», le 4 avril. Une opportunité pour cet acteur de la bioindustrie de se faire connaître, qui s'intègre dans une stratégie de valorisation de sa marque employeur. «Je ne fais pas partie des adeptes du "vivons heureux, vivons cachés". Je veux que l’on sache ce qui se fait sur ce site de Beauvais», affirme David Daroux, à la tête du site depuis 2021, conscient que l’unité de production souffre encore d’un déficit d’attractivité.

Plus de 170 employés dans le Beauvaisis

Les collégiens ont ainsi visité l’usine, en activité depuis 1986. Celle-ci produit notamment des peptones – petits fragments de protéines servant à nourrir les micro-organismes –, ainsi que des hydrolysats de protéines utilisés pour la fabrication de milieux de culture dans les domaines de l’agroalimentaire et de l’environnement. Elle fabrique également des actifs destinés aux grands noms de la cosmétique.

«Nos clients viennent chercher ici une expertise, une véritable connaissance des produits, mais aussi des ingrédients de qualité», explique David Daroux. En plus de cette usine, qui emploie 60 personnes – principalement des techniciens de production et de laboratoire –, Solabia compte deux autres entités dans le Beauvaisis : une unité de stockage et Biokar Diagnostics, spécialisé dans le diagnostic microbiologique, situé à Allonne. «Au total, nous sommes entre 170 et 180 salariés», précise-t-il.

Des objectifs de croissances significatifs

Industrie de process relativement automatisée, Solabia affiche de fortes ambitions de croissance dans ses domaines d’activité. «Cela passe aussi bien par des gains de parts de marché dans des secteurs où nous sommes déjà présents que par l’exploration de nouveaux domaines, ou encore le renforcement de notre présence sur des territoires comme l’Asie ou les États-Unis, par exemple», détaille David Daroux.

Lequel souligne également la capacité du site de Beauvais à maîtriser un large éventail de technologies comme la fermentation, la filtration, le broyage, le séchage ou encore la distillation. Une véritable force dans un secteur concurrentiel. «Nous avons aussi la chance d’appartenir à un groupe très intégré, ce qui permet une maîtrise complète de la chaîne de production et une réponse précise à des besoins très variés», ajoute-t-il.

Le bilan de cette opération s'avère positif. «Nous avons accueilli une cinquantaine d’élèves de 3ᵉ, ce qui nous a permis de mesurer les idées reçues qui entourent encore l’industrie» observe David Daroux. Celui-ci espère avoir éveillé quelques vocations, même s'il n'est pas confronté à des difficultés de recrutement. Mais « Nous avons du mal à trouver les bons profils. Même si nous assurons une formation en interne, nos métiers nécessitent des connaissances de base en chimie et il faut aussi préparer l’avenir», conclut-il.