Mobilité, végétalisation de l’espace public…
À Bailleul, la métamorphose urbaine au coeur du mandat d’Antony Gautier
Élus en 2020, Antony Gautier et ses adjoints portent jusqu’en 2026 une double ambition pour Bailleul : poursuivre la métamorphose urbaine et en faire une «ville à hauteur d’enfants». Entretien.
La politique de «métamorphose urbaine» pour reprendre les mots du maire de Bailleul s’appuie sur plusieurs leviers. À commencer par la mobilité, une ambition commune aux 50 membres de la Communauté de communes de Flandre Intérieure. «Nous avons lancé des aménagements majeurs qui permettent de relier les 3 hameaux de Bailleul au coeur de ville, notamment pour la mobilité douce. 10 kilomètres de voies cyclables ont été créées en 3 ans, l’objectif étant d’atteindre les 20 kilomètres de voies nouvelles d’ici la fin du mandat (NDLR : 150 kilomètres à l’échelle de la CCFI pour un budget de 35 millions €)» explique Antony Gautier. «Aujourd’hui, nos habitants se déplacent encore peu en vélo. Il faut donc permettre à chacun, adultes et enfants, de se déplacer en vélo en toute sécurité, en coeur de ville comme dans la campagne, et contribuer ainsi à la croissance de la mobilité douce dans les prochaines années».
Une «ville à hauteur d’enfants»
Au-delà, Antony Gautier a rappelé la volonté de la Communauté de communes de Flandre Intérieure de renforcer l’intermodalité sur son territoire, notamment par le déploiement d’un réseau de bus d’ici 2025. «La métamorphose urbaine se traduit par ailleurs par davantage de nature en ville» poursuit-il, «par la végétalisation de l’espace public. Depuis 2020, ce sont 2 000 arbres qui ont été plantés pour notamment créer des ilots de fraicheur en centre-ville. Nous avons également adopté le permis de végétaliser qui permet de planter devant chez-soi, sur l’espace public, avec la volonté là-aussi de s’approprier davantage l’espace public». D’autres mesures ont été votées en ce sens avec l’ouverture en juin de l’année dernière des étangs Bellekindt, le projet de création d’un parc boisé de 5 hectares en centre-ville ou encore la plantation dès le mois de janvier d’un arbre pour chaque naissance.
Dans la continuité de sa politique de métamorphose urbaine, l’équipe municipale souhaite faire de Bailleul une «ville à hauteur d’enfants». Selon cette philosophie dessinée par l’italien Francesco Tonucci, la ville doit être pensée, dessinée et construite en fonction des enfants, pour devenir plus douce en termes de mobilités, moins dangereuse et plus verte. «Notre ambition est d’adapter le paysage urbain à l’enfant» précise Antony Gautier, «et cela sur tous nos projets. En 2021, l’UNICEF nous a attribué le label ‘‘Ville Amie des Enfants’’ et différents sujets seront déclinés jusqu’en 2026. Proposés par le Conseil municipal des enfants, des espaces sans tabac ont par exemple été mis en place autour des 12 écoles de la ville… nous sommes la seule commune de la Communauté de Communes de Flandre Intérieure !».
Depuis mai 2021, le dispositif «Rues scolaires» est par ailleurs expérimenté sur les écoles Victor Hugo. «Les rues à proximité des écoles sont fermées à la circulation aux heures d’entrée et de sortie des écoliers, pour des raisons de sécurité, d’environnement, etc. Nous allons testé le dispositif sur l’école Pasteur, l’objectif étant de le dupliquer sur l’ensemble des écoles de la ville avec une adaptation sur chacune».
La Cité de la bière, un projet de coeur
En parallèle des deux axes centraux de son mandat, l’élu souhaite par ailleurs «une ville dynamique, qui bouge», et a donc à coeur de booster les évènements festifs tout au long de l’année. «Que ce soit avec le spectacle pyrotechnique du 1er janvier, organisé pour la première fois cette année, la fête de la musique, le 14 juillet… nous souhaitons véritablement créer une nouvelle dynamique autour des festivités. Il en sera de même à Noël, nous réinventerons les festivités en prenant en compte la transition énergétique et pour séduire toute la famille, parents et enfants».
Et si divers projets sont en cours de réflexion, l’un particulièrement à coeur d’Antony Gautier : la Cité de la bière, pour laquelle la Région a lancé un appel à manifestation d’intérêt fin 2022. «Nous sommes candidat pour accueillir ce site expérientiel autour de la bière, dont l’histoire est fortement liée à la Flandre, sur 8 000 m² au sein de la friche Nordlys (NDLR : ancienne usine textile). Le Conseil Régional a retenu deux projets, dont le nôtre (NDLR : et celui de Pont-à-Marcq), l’annonce du lauréat devrait intervenir dans les prochaines semaines… cela pourrait générer 180 000 visiteurs par an et contribuer fortement au rayonnement du territoire ». Et à l’attrait touristique de la ville.