A Amiens, le projet de l'hôtel Bouctot-Vagniez amené à évoluer

En 2019, la Compagnie de Phalsbourg, groupe immobilier œuvrant aussi bien dans le commerce, le logement, le bureau, l’hôtellerie ou les loisirs présentait son projet pour l’hôtel Bouctot-Vagniez, joyau de l’art nouveau construit en 1906, devenu pour un temps le siège de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Région. 

Le bâtiment classé monument historique et son annexe contemporaine construite en 2012 ont été vendus suite au transfert de la CCIR à Lille. Le groupe avait alors imaginé une quarantaine de chambres, dont 15 dans la partie historique, un restaurant gastronomique et un SPA.

Le projet, estimé à 35 millions d’euros, visait alors une labellisation "Relais et Château" et une ouverture début 2022. « Nous avons déposé un permis de construire dès le lendemain de notre acquisition en décembre 2018. Celui-ci a été validé mi-2019 et nous avions commencé la consultation des entreprises », explique Quentin Beauvais, responsable Montage opérations hôtelières au sein de la Compagnie de Phalsbourg. Mais en mars 2020, le groupe suspend le programme pour cause de pandémie mondiale.

Un projet coup de cœur

« La Compagnie de Phalsbourg a notamment décidé d’offrir les loyers à tous ses locataires pendant toute la période de fermeture administrative. Cela a eu un impact énorme pour l’entreprise. Mais nous sommes toujours là et nous poursuivons les projets engagés à un rythme plus ou moins soutenu », poursuit Quentin Beauvais. 

À Amiens, si la transformation de l’hôtel Bouctot-Vagniez n’est pas abandonnée, la crise sanitaire a conduit les équipes de la Compagnie de Phalsbourg à faire évoluer l’idée initiale. « Nous avons effectivement regardé comment nous pouvions l’améliorer », confirme Quentin Beauvais.

Observant la bonne reprise économique et l’appétence pour le court-séjour, la Compagnie de Phalsbourg a souhaité augmenter la capacité de l’hôtel tout en préservant le bâtiment historique. « Nous sommes en train de travailler sur la modification du programme, cela fera l’objet d’un nouveau tour d’autorisations administratives qui sont en cours de préparation chez nous », ajoute le responsable des Opérations hôtelières.

Une offre optimisée

Concrètement, la Compagnie de Phalsbourg souhaite revoir la programmation dans les combles et dans le sous-sol en rationalisant les espaces techniques. « Nous allons redescendre le SPA dans les sous-sols qui sont sains et qui génèrent un enjeu important au niveau des travaux. Nous allons sans doute installer des chambres dans les combles. C’est actuellement en discussion », détaille Quentin Beauvais qui souligne les volumes intéressants qui se cachent sous la toiture. En revanche, le groupe ne prévoit pas de modification pour l’annexe contemporaine.

Côté calendrier, les autorisations administratives modificatives devraient être déposées d’ici la fin de l’année. « Nous envisageons une ouverture fin 2024, début 2025 », dit Quentin Beauvais pour qui la position géographique et l’ouverture de l’extension du Marotte confirme « le potentiel de la ville ». « Le fait d’avoir deux établissements de qualité va contribuer à faire monter en gamme l’ensemble de l’hôtellerie et va donner encore plus de valeur à la destination amiénoise », note-t-il.